Maradona (1960-2020), au-delà du foot

A Buenos Aires, des Argentins ont afflué par milliers près de l'Obélisque de la capitale, traditionnel lieu des célébrations d'événements sportifs, pour rendre hommage à Diego Maradona
A Buenos Aires, des Argentins ont afflué par milliers près de l'Obélisque de la capitale, traditionnel lieu des célébrations d'événements sportifs, pour rendre hommage à Diego Maradona  ©AFP - Muhammed Emin Canik / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
A Buenos Aires, des Argentins ont afflué par milliers près de l'Obélisque de la capitale, traditionnel lieu des célébrations d'événements sportifs, pour rendre hommage à Diego Maradona ©AFP - Muhammed Emin Canik / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
A Buenos Aires, des Argentins ont afflué par milliers près de l'Obélisque de la capitale, traditionnel lieu des célébrations d'événements sportifs, pour rendre hommage à Diego Maradona ©AFP - Muhammed Emin Canik / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
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"La main de Dieu avait déposé un génie du football sur terre" : Emmanuel Macron a rendu un hommage lyrique à Diego Maradona, mort à 60 ans d'un infarctus. La légende de l'enfant des bidonvilles, devenu accro à la cocaïne, proche de la mafia à Naples, ami de Castro et Chavez, dépasse les stades.

Maradona, "meilleur joueur de football de tous les temps", est mort à 60 ans : deuil de trois jours en Argentine, qui pleure l'enfant des bidonvilles, passé de la pauvreté au firmament de l'Albiceleste, jusque dans les soirées luxueuses avec la mafia à Naples, tout en restant proche de Fidel Castro. Rarement, un sportif aura suscité une telle adulation, dépassant largement les stades de football, où il excellait, - accélérations, pied gauche imparables, main gauche, aussi... L'Angleterre se souvient de cette fameuse "main de Dieu" en quart de finale de la coupe du Monde de 86. Diego Maradona est mort, à l'âge de 60 ans, d'un infarctus et d'un œdème pulmonaire. Il avait le cœur d'un homme de 90 ans, révèle son autopsie. La mort de cet ancien accro à la cocaïne, proche de la mafia à Naples (un patron de la Camorra a reconnu avoir fondu le Ballon d'Or du joueur) mais aussi grand ami de Fidel Castro et d'Hugo Chavez, n'émeut pas que les fans du ballon rond. 

Maradona, l'homme de gauche. Le Che tatoué, castriste, chaviste. Évocation signée Omar Ouahmane

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Emoi général en Argentine : le pays a annoncé trois jours de deuil national, car Maradona, enfant des bidonvilles accédant au firmament de la Albiceleste, la sélection nationale, était aussi une figure politique. Reportage, à Buenos Aires, de Caroline Vicq où des milliers d'Argentins ont déjà prévu de dire adieu à leur idole, en se recueillant sur son cercueil, installé jusqu’à ce soir dans le palais présidentiel. 

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Diego Maradona a permis à l'Argentine de prendre sa revanche sur l'Angleterre après la guerre des Malouines. L'enfant des bidonvilles a fini proche de Castro et de la mafia à Naples

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Revue de presse internationale
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Hommage aussi à Naples, où Maradona a joué de 1984 à 1991 et fait gagner deux championnats au club de foot de la ville,  comme une revanche, là encore, face aux clubs plus riches du nord de l'Italie. Certains n'oublient pas la face plus sombre du joueur. Gian Valerio, un napolitain de 56 ans, a bravé le confinement pour se rendre devant le mur de Maradona, au cœur de Naples, pour se souvenir du génie du foot, de l'homme et de ses liens avec la mafia. Propos recueillis par Bruce de Galzain, envoyé spécial à Naples pour France Culture.

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Le palmarès de Maradona
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A la Une, en France, un casse-tête supplémentaire pour le gouvernement, en ces temps de crise : La réforme de l'assurance-chômage, très critiquée par les syndicats, est partiellement retoquée par le Conseil d'Etat. Il faudra réécrire les règles de calcul de l'indemnisation des chômeurs mais aussi le système de bonus-malus pour dissuader les entreprises de signer des contrats courts. Précisions de Catherine Pétillon.

Jean Castex va mettre en musique, aujourd'hui, la partition donnée par Emmanuel Macron, mardi soir : le Premier ministre devra donner des précisions sur les conditions de réouverture des commerces dès samedi, puis des lieux culturels. La filière textile craint de ne pas pouvoir écouler ses stocks, d'ici la fin de l'année et passe moins de commandes, auprès de ces fournisseurs. Conséquences, à l'autre bout de la chaîne, au Bangladesh, par exemple : 4 millions d'ouvriers, mais surtout d'ouvrières, plongent un peu plus dans la misère. Reportage à Paris de Sarah D'hers et correspondance de Sébastien Farcis, en Asie.

Aux Etats-Unis, Donald Trump gracie son ex-conseiller Michael Flynn, les démocrates dénoncent un "abus de pouvoir" : Le général avait plaidé coupable en 2017 pour avoir menti au FBI à propos de ses contacts avec un diplomate russe pendant la campagne présidentielle de 2016.