104 manifestants contre la loi Travail saisissent le Défenseur des droits pour des violences policières

Affrontements entre policiers et manifestants contre la loi Travail, près des Invalides à Paris, le 14 juin 2016
Affrontements entre policiers et manifestants contre la loi Travail, près des Invalides à Paris, le 14 juin 2016 ©AFP - DOMINIQUE FAGET
Affrontements entre policiers et manifestants contre la loi Travail, près des Invalides à Paris, le 14 juin 2016 ©AFP - DOMINIQUE FAGET
Affrontements entre policiers et manifestants contre la loi Travail, près des Invalides à Paris, le 14 juin 2016 ©AFP - DOMINIQUE FAGET
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A la veille d'une nouvelle manifestation contre la loi Travail, on apprend qu'une centaine de personnes, descendues dans la rue au printemps dernier, ont saisi le Défenseur des droits pour dénoncer des violences policières, telles que des fractures à cause d'un tir de flashball ou de grenade.

Après le printemps social, un collectif dénonce des violences policières auprès du Défenseur des droits : Demain se tiendra une nouvelle manifestation contre la loi Travail, la 14e depuis le mois de mars, avec des appels à la grève lancés dans la fonction publique, à la SNCF, à la RATP, chez Air France, à la Poste ou encore chez les intermittents du spectacle. Mais aujourd'hui, l'on apprend qu'une centaine de personnes, descendues dans la rue au printemps dernier, ont saisi, en juillet dernier, le Défenseur des droits pour dénoncer des violences policières. Les services de Jacques Toubon disent étudier le dossier, ils sont compétents pour les questions de déontologie de la sécurité. Le collectif "Stop violences policières" a recueilli des témoignages parlant de nez cassé par un tir de flashball, de jambe fracturée par un jet de grenade, de points de suture causés par un coup de matraque ou de simple "gazage" à la bombe lacrymogène. Ces témoignages racontent à leur manière quatre mois de contestation sous haute tension. Reportage de Sara Ghibaudo.

Alstom / Florange, un parallèle pertinent ? Des discussions sont finalement en cours dans le dossier Alstom et c'est peut-être une première victoire de l'exécutif face à la direction du constructeur ferroviaire. La semaine dernière, Alstom annonçait l'arrêt de la production de locomotives à Belfort, pour un transfert en Alsace d'ici 2018. François Hollande a répété, hier, en marge d'un déplacement en Roumanie, que "tout" serait fait pour que le site de Belfort soit maintenu "pour de nombreuses années". Manuel Valls a voulu rassurer les quelques 400 salariés belfortains du groupe : "ils peuvent avoir confiance dans l'action du gouvernement pour pérenniser le site, l'emploi et l'avenir d'Alstom", a déclaré le Premier ministre. En fin de journée, la direction d'Alstom a donc indiqué qu'"aucune décision" ne serait prise avant la fin des négociations. Alstom s'invite dans la campagne pour l'élection présidentielle, comme Florange en 2012. Mais faut-il comparer les deux dossiers industriels ? Non, il y a beaucoup de différences d'après Xavier Le Coq, délégué national du syndicat CFE-CGC. Il siège également au conseil national de l'industrie. Propos recueillis par Cécile Soulé de France Bleu Lorraine Nord.

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Les syndicats d'EDF appellent à faire grève contre la fermeture de Fessenheim : Fermer Fessenheim, la doyenne des centrales nucléaires françaises, située dans le Haut-Rhin, était une promesse du candidat Hollande en 2012. Son arrêt définitif a été fixé à l'horizon 2018. L'accord doit être présenté aujourd'hui pour consultation au Comité Central d'entreprise (CCE). Mais les quatre syndicats représentatifs de l'électricien, la CGT, la CFE-CGC, la CFDT et FO, ont tous déposé un préavis de grève. Ils jugent cette fermeture "scandaleuse". Explications d'Annabelle Grelier.

En Syrie, une trêve mais pas d'aide humanitaire : L'envoyé spécial des Nations-Unies pour la Syrie a salué, hier, la trêve, entamée au coucher du soleil, lundi, en Syrie. Il a évoqué "des violences isolées" mais une "baisse significative de la violence". Le cessez-le-feu semble plutôt tenir, mais l'aide humanitaire tarde à parvenir aux civils. Dans les quartiers rebelles d'Alep, totalement assiégés par les forces du régime de Bachar Al-Assad, les habitants oscillent entre espoir et prudence. Témoignage recueilli par Omar Ouahmane, correspondant de France Culture à Beyrouth.

Un rapport accablant sur l'intervention de la Grande-Bretagne et de la France en Libye : Les députés britanniques publient aujourd'hui un rapport accablant sur l'intervention militaire de la Grande-Bretagne en Libye en 2011, aux côtés de la France. David Cameron était alors au 10 Downing street, Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Cette intervention a été lancée à partir d'une "interprétation erronée des renseignements disponibles". Elle a "accéléré l'effondrement politique et économique de ce pays", toujours selon les députés outre-Manche.

La Corée du Nord dévastée par des inondations : 133 personnes, au moins, ont péri et 395 autres sont portées disparues au nord-est du pays, dans la zone frontalière avec la Chine. Il est difficile d'estimer l'ampleur réelle de cette catastrophe car, comme à son habitude, Pyongyang livre peu d'informations. L’accès des agences humanitaires aux zones sinistrées est très contrôlé. Correspondance à Séoul de Frédéric Ojardias.