A Salzbourg, les Vingt-huit affichent leur désunion sur le Brexit, avec une Theresa May fragilisée sur le plan intérieur au Royaume-Uni

L'Union européenne et Londres se renvoient la balle pour débloquer les négociations sur le Brexit : les Vingt-huit n'arrivaient déjà pas à s'entendre pour la gestion de la crise migratoire, ils se sont déchirés, hier, sur la question du Brexit, lors d'un dîner de travail à Salzbourg en Autriche. Londres et Bruxelles se sont montrées, chacune de leur côté, inflexibles sur les modalités de leur divorce et notamment sur la frontière en Irlande. Les négociations achoppent notamment sur le frontière irlandaise : la solution des 27, avec le maintien de l'Irlande du Nord dans l'union douanière, faute d'issue satisfaisante, est "inacceptable" pour Londres, car elle créerait à ses yeux une frontière de fait entre l'Irlande et le reste du Royaume-Uni. Analyse de notre envoyé spécial au sommet européen, Bertrand Gallicher.

Le Brexit, source de tensions entre les Vingt-huit et de dissensions au Royaume-Uni, fragilisant Theresa May : la Première ministre britannique est tiraillée entre les partisans d'un Brexit dur, au sein de son propre camp conservateur (qui tient d'ailleurs un congrès, à la fin du mois), et ceux, qui, toujours au Royaume-Uni, ne veulent pas du tout sortir de l'Union européenne. Enjeux politiques internes décryptés par notre correspondant à Londres Antoine Giniaux.

Les autres titres du journal

Avis de turbulence aujourd'hui à Dublin, où la compagnie irlandaise à bas coût Ryanair tient son assemblée générale après une année perturbée par des mouvements sociaux et des annulations massives de vols : un préavis de grève est maintenu pour dans 8 jours dans 5 pays européens. Le climat est délicat pour le patron du transporteur irlandais, Michael O'Leary, qui exaspère beaucoup d'employés et de syndicats par son franc-parler et ses prises de parole souvent agressives, au point que l'on s'interroge sur son avenir à la tête de la compagnie après un quart de siècle. Correspondance à Dublin de Julien Lagache.

Le verrou de Bercy a-t-il totalement sauté ? L'Assemblée nationale a voté à la quasi unanimité, hier, la fin, pour les plus gros fraudeurs fiscaux, du monopole des poursuites, jusque là détenu par l'administration fiscale. Le montant de la fraude déclenchant cette transmission est fixé à 100.000 euros, un seuil critiqué par l'opposition et des acteurs de la lutte contre la fraude fiscale. Réactions à suivre dans le journal de 7h30.

Alexandre Benalla s'est expliqué, hier, au Sénat sur son rôle à l'Elysée : Cela fait maintenant deux mois que cette affaire a éclaté, et l'audition d'Alexandre Benalla ne va pas y mettre un terme ; analyse d'Antoine Marette.