

La présidentielle passée, cap sur les législatives : le mouvement d'Emmanuel Macron se mue en "République en marche", avec une nouvelle présidente par intérim. Le Parti socialiste et Les Républicains hésitent entre opposition et soutien à une majorité présidentielle.
La République en Marche : C'est avec cette nouvelle étiquette que le mouvement En Marche ! se présentera aux élections législatives les 11 et 18 juin prochains. Nouvelle tête, aussi : Catherine Barbaroux a été nommée, hier, présidente par intérim pour succéder à Emmanuel Macron. Catherine Barbaroux, 68 ans est, certes, inconnue du grand public. Ancienne présidente de l'Adie, l'association d'aide au micro-crédit, elle a travaillé pour plusieurs ministères avant d'être DRH chez PPR (Pinault-Printemps-La Redoute). Catherine Barbaroux permet surtout de lancer la bataille pour les législatives et il n'est pas question de perdre un instant. ANALYSE de Sophie Delpont. Le congrès fondateur de "La République en marche" se tiendra avant le 15 juillet prochain. Pour en savoir plus sur le mouvement En Marche!, rebaptisé "La République en marche", pour découvrir tous ceux qui ont contribué à la victoire présidentielle - jeunes pousses, camarades d'études d'Emmanuel Macron notamment-, dossier complet "Les marcheurs d'Emmanuel Macron" à lire ICI.
Le Parti socialiste En Marche ou dans l'opposition ? C'est le dilemme socialiste, à un mois des législatives. Le PS réunit aujourdhui, à la Mutualité, à Paris, ses 577 candidats aux élections des 11 et 18 juin prochains. Bernard Cazeneuve, qui doit conduire la bataille des législatives pour le PS, a exclu, hier, d'entrer au prochain gouvernement, mais pour autant, pas question de se draper dans une posture d'opposant face à Emmanuel Macron. Divergence, fracture, même, avec Benoît Hamon, qui semble vouloir disputer à Jean-Luc Mélenchon le costume de premier opposant de gauche. Le candidat malgeureux à la présidentielle appelle à un "maximum de candidatures d'union à gauche" pour les législatives, mélenchonistes compris. Et il pourrait régler ses comptes, ce matin, avec les élephants, lors d'un bureau national du Parti socialiste.
Le parti Les Républicains tente de contenir ses troupes : A droite, voilà de quoi alimenter les spéculations autour du futur gouvernement d'Emmanuel Macron. Christian Estrosi, président Les Républicains de la région PACA a annoncé, hier soir, qu'il quittait ce poste pour redevenir "simple" maire de Nice. Il assure qu'il n'a aucune ambition nationale et son entourage ajoute même qu'il a refusé une proposition ministérielle. Difficile tout de même de ne pas voir de lien entre sa décision et l'élection d'Emmanuel Macron. Et c'est bien ce que redoute celui qui est chargé de mener la bataille des législatives : François Baroin tente, depuis deux jours, de contenir les siens. Reportage d'Estelle Schmitt. Le parti Les Républicains tient, ce soir, son bureau politique pour lancer la campagne des législatives.
Le Front national allège son système de kits de campagne pour les législatives, déjà employé pour de précédentes élections, notamment en 2012 : Selon des documents que l'AFP s'est procurés, pour 5.500 euros, le nouveau kit comprend les documents de la campagne officielle, la conception et l'impression d'un journal de 4 pages de campagne, un site-portail internet et une expertise comptable. Est aussi proposé un "financement correspondant à ce kit" via un prêt "consenti par le Front national directement" à un taux de 5% sur 9 mois. En 2012, ce prêt se faisait via le micro-parti "Jeanne" de Marine Le Pen, avec un taux de 6,5% sur un an. En 2012, le montant moyen du kit était de 16.650 euros, avec des prestations fournies par Riwal, société d'un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, ex-dirigeant du GUD. Le FN avait défendu ce système : offrir une campagne clé en mains à des candidats peu expérimentés. Mais les juges y ont vu une escroquerie au préjudice de l'Etat, avec pour "unique but de majorer les dépenses électorales remboursables". Le FN a été renvoyé en correctionnelle, à une date encore inconnue. Pas de quoi inquiéter Marine Le Pen, qui se présente comme la première opposante à Emmanuel Macron.
Ils veulent opposer un "front social" au nouveau président de la République : Certains syndicats et associatifs se sont mobilisés dès le lendemain de la présidentielle. 1.600 personnes selon la police, 7.000 à 10.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées, hier, place de la République, à Paris, en dehors de l'encadrement des centrales syndicales, du moins pour l'instant. Etaient présents, hier, en majorité des jeunes et des abstentionnistes du second tour, qui ont plutôt mal vécu l'entre-deux-tours et les appels à voter Macron pour faire barrage au FN. Ils estiment que le nouveau président n'a pas été élu triomphalement et que la seule opposition aux réformes annoncées, via des ordonnances sur une nouvelle loi travail ou la réforme de l'assurance-chômage, se trouvera non pas à l'Assemblée, mais dans la rue. Paroles de manifestants recueillies par Anne-Laure Chouin.
Qui est derrière le piratage de documents concernant la campagne présidentiel d'Emmanuel Macron ? Vendredi soir, à quelques heures de la fin officielle de la campagne et du début de la période de réserve électorale, des milliers de mails et documents étaient publiés sur internet, ce que l'extrême droite française et américaine ont qualifié de Macron Leaks. Le mouvement "En Marche !" a reconnu l'authenticité d'une partie des documents mais a dénoncé l'ajout de faux documenrt dont le but aurait été de salir Emmanuel Macron et d'influencer le scrutin. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Précisions d'Abdelhak El Idrissi. Dès ce week-end, le Président sortant François Hollande annonçait que "Rien ne serait laissé sans réponse".
A LIRE Que contiennent les Macron leaks
L'évacuation de campements d'un millier de migrants installés depuis plusieurs semaines Porte de La Chapelle, dans le nord de Paris a commencé, ce matin : 350 policiers sont sur place, ainsi qu'une centaine de personnels de l'Etat et de ses partenaires", affirment la préfecture de police et la préfecture d'Ile-de-France dans un communiqué commun.
Nouveau drame de la migration, en Méditerranée, avec la mort de 11 migrants au large de la Libye : Les corps de 10 femmes et d'un enfant ont été découverts, hier, sur une plage à 50 km à l'ouest de Tripoli. 230 migrants sont, par ailleurs, portés disparus après deux naufrages en Méditerranée. Les passeurs de migrants clandestins profitent du chaos qui règne en Libye, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, pour faire prospérer leurs réseaux criminels et faire passer des migrants vers l'Italie. Ces derniers jours plus de 6.000 personnes ont été secourues en mer. Le nombre de migrants ayant quitté la Libye pour l'Europe a augmenté de près de 50% cette année par rapport aux premiers mois de 2016. On y revient dans le journal de 7h30. La CPI - la Cour pénale internationale - envisage d'ouvrir une enquête sur les crimes visant les migrants en Libye, un "marché" pour la traite des êtres humain a déclaré, hier, la procureure de la CPI, devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Les Etats-Unis vont-ils sortir de l'Accord de Paris conclu à la COP21 ? Donald Trump n'a toujours pas tranché mais la décision serait imminente, alors même qu'a débuté, hier, une nouvelle session de négociations onusiennes sur le climat, à Bonn, en Allemagne. Les discussions portent sur les modalités de mise en place de ce pacte pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés. Les délégations de 196 pays sont réunies, dont celle des Etats-Unis, scrutée de près par les participants. Explications de Sandy Dauphin.
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