Brexit : les Vingt-Sept proposent deux nouvelles échéances, la balle est désormais dans le camp des députés britanniques

  ©AFP - Sophie RAMIS, Gillian HANDYSIDE
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Pas question d'accorder un délai de 3 mois pour le Brexit, comme le demandait Theresa May. Bruxelles a proposé, hier, à la Première ministre britannique un sursis de 2 semaines à 2 mois après le 29 mars. Mais si les députés à Londres refusent de voter l'accord la semaine prochaine, ce sera l'inconnu

Report du Brexit : la balle est désormais dans le camp des députés britanniques estiment l'Union européenne et Theresa May : les dirigeants européens ont décidé, hier soir, d'accorder au Royaume-Uni deux nouvelles échéances pour un report du Brexit au-delà de la date initialement prévue du 29 mars. Si les députés britanniques approuvent la semaine prochaine l'accord de divorce conclu en novembre avec l'UE, la date du Brexit sera reportée jusqu'au 22 mai soit avant le début des élections européennes. En cas de nouveau rejet du texte à Westminster, Londres aura jusqu'au 12 avril pour décider d'organiser des élections européennes. Ce qui lui permettrait alors de demander un nouveau report dont la durée n'a pas été fixée. Theresa May a réaffirmé jeudi soir sa réticence à participer au scrutin européen, se disant "fortement défavorable à l'idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l'UE". Jusqu'au 12 avril, qualifié de "clé", "toutes les options sont ouvertes", a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk, évoquant le vote de l'accord, une sortie sans accord, un long report du Brexit et même la possibilité que le Royaume-Uni renonce au Brexit. Explications à Bruxelles de Bertrand Gallicher.

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L'affaire Benalla, source de nouvelles tensions entre l'exécutif et le Sénat : le Sénat à majorité de droite a choisi, hier, de saisir la justice non seulement du cas de l'ancien collaborateur de l'Elysée, mais aussi de ceux de trois hauts responsables de la présidence, décision vécue comme une déclaration de guerre par la majorité présidentielle. Fait rarissime, inédit depuis Lionel Jospin en 1998, le Premier ministre Édouard Philippe a même boudé la traditionnelle séance des questions au gouvernement, au Sénat. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé un acte "politiquement bas et moralement très grave", fustigeant "un tribunal politique". Le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini, a évoqué "un procès politique contre l'Élysée"  Quant au président LREM de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, il a décidé de boycotter une conférence commune avec Gérard Larcher prévue aujourd'hui à Lille. Analyse de Rosalie Lafarge.

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Coup de tonnerre diplomatique : Donald Trump reconnaît la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan : le président des Etats-Unis rompt avec un demi-siècle de diplomatie américaine et va à l'encontre du droit international. Dans un nouveau tweet, que Donald Trump a annoncé, hier, que les Etats-Unis allaient bientôt reconnaître la souveraineté  d'Israël  sur le plateau du Golan. L'Etat hébreu, qui s'en est emparé en 1967, lors de la guerre des Six Jours, a ensuite annexé ce plateau en 1981, ce que le Conseil de sécurité de l'Onu a jugé nul et non avenu.  Donald Trump assume, aujourd'hui, un changement diplomatique, à quelques jours d’une visite de Benjamin Netanyahu à Washington et à trois semaines des élections législatives israéliennes. Correspondances de Grégory Philipps à Washington et d'Etienne Monin à Jérusalem.