

Agnès Buzyn, qui veut réduire le déficit global de la Sécurité social de trois milliards d'euros, évalue à 30% les dépenses de l'Assurance maladie "non pertinentes" et explique comment elle entend traquer les actes "inutiles" dans les hôpitaux.
La chasse aux économies dans le PLFSS 2018 : Une semaine encore chargée, à l'Assemblée nationale. Les députés voteront demain la première partie du projet de la loi de Finances 2018, après en avoir terminé l'examen dans la nuit de samedi à dimanche. Dans la foulée, les députés s'attelleront au projet de loi de Finances de la Sécurité sociale (PLFSS). La ministre de la Santé Agnès Buzyn a donné le ton, hier, dans les colonnes du Journal de Dimanche : 30% des dépenses de l'assurance maladie ne sont "pas pertinentes", selon elle. La chasse aux économies est donc lancée. Agnès Buzyn veut réduire le déficit global de 3 milliards d'euros et son regard se tourne d'abord vers l'hôpital. La ministre souhaite accélérer le développement de l'ambulatoire, fermer des lits, - combien ? on l'ignore encore. Le gouvernement veut aussi s'attaquer à un dossier très sensible : la tarification à l'activité qui se transforme trop souvent en course à la rentabilité. Explications et reportage d'Hélène Fily.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a également expliqué, hier, que la généralisation du tiers payant à l'ensemble des patients, ne sera pas appliqué au 30 novembre, en raison d'obstacles "techniques" : Face au tiers payant généralisé, l'une des mesures sociales emblématiques du quinquennat Hollande, pendant la présidentielle, le candidat Macron avait, lui, évoqué un tiers payant "généralisable", simplement optionnel donc, et non généralisé et obligatoire.

En Italie, la Lombardie et la Vénétie disent "oui" à davantage d'autonomie : Ces deux régions du nord de l'Italie, économiquement bien portantes, organisaient un référendum, hier, afin de récupérer des compétences en matière de santé, d'éducation et d'environnement par exemple, mais aussi des taxes qu’elles versent, actuellement, au gouvernement central. Dans ces scrutins parfaitement légaux, en Lombardie, 4 électeurs sur 10 sont allés voter, hier, près de 6 sur 10 en Vénétie. Les résultats ont des allures de plébiscite pour l'autonomie : "oui" à 95% en Lombardie, à 98% en Vénétie. C'est une victoire pour les présidents de ces régions, des élus du parti d’extrême droite de la Ligue du Nord. Ils ont rappelé, hier soir, que leur démarche restait pleinement dans le cadre de l'unité italienne, contrairement à la crise catalane.
Semaine décisive en Catalogne : Pour la première fois de son histoire, l'exécutif espagnol a lancé la procédure de suspension de l’autonomie d'une région. Cette prise de contrôle, prévue dans l’article 155 de la Constitution, sera soumise au vote du Sénat vendredi prochain. Pas de suspense à la chambre haute, où le Parti Populaire au pouvoir a la majorité. Quelle réponse la Catalogne pourrait appporter à Madrid ? C'est l'ordre du jour ambigu, choisi par le Parlement régional qui doit se réunir cette semaine et envisage de déclarer l’indépendance. Analyse de Mathilde Dehimi, envoyée spéciale de France Culture à Barcelone.
Shinzo Abe remporte son pari électoral au Japon : Le Premier ministre conservateur, qui avait convoqué des élections législatives anticipées, a conservé, hier, sa très confortable majorité à la chambre basse du parlement avec deux tiers des sièges pour sa coalition formée du Parti libéral-démocrate (droite, de Shinzo Abe) et du parti Komeito (centre-droit). Au pouvoir depuis 2012, Shinzo Abe est assuré d'y rester jusqu'en 2021, ce qui constituerait un record de longevite pour un chef de gouvernement japonais. Shinzo Abe affirme aujourd'hui que cette large victoire aux législatives lui donne le mandat de réformer la Constitution pacifiste du Japon et d'adopter une attitude plus ferme envers la Corée du Nord. On y revient dans le journal de 7h30.
**Dossier sur ces enfants scolarisés qui dorment à la rue :**Ils avaient découvert que des camarades de leurs enfants, scolarisés dans leur classe, dorment dans la rue. Les parents d'élèves de l’école Lucie Aubrac dans le 2e arrondissement de Lyon occupaient l'école pour réclamer une solution d'hébergement d’urgence pour les 130 enfants scolarisés mais sans logement dans la métropole lyonnaise. Ils ont été évacués, hier soir, par la police, sur ordre de la mairie de Lyon. Récit de Laura Lavenne. En écho à cette information, le Président du Samu social de Paris tire à son tour le signal d'alarme. Selon lui, dans la Capitale, ce sont plusieurs centaines d'enfants qui sont, chaque soir, confrontés à ce phénomène. Cette précarité ne cesse d'augmenter à Paris et les acteurs de l'urgence n'arrivent plus à la gérer. Interview d'Eric Pliez, le directeur du Samu social de Paris.
Quelque 54 des 310 députés de La République en marche demandent, dans une tribune au Monde, mise en ligne hier, l'interdiction "le plus rapidement possible" du glyphosate dans l'Union européenne, au nom de "la santé de tous" : Cette prise de position intervient alors que les Vingt-huit doivent se prononcer mercredi sur le renouvellement de la licence de commercialisation du glyphosate, cet herbicide très utilisé en agriculture et dont la dangerosité est au cœur d'une controverse. Le Centre international de recherche sur le cancer (OMS), l'a classé "cancérogène probable" en 2015, contrairement aux agences européennes.

La révision de la directive européenne sur le travail détaché , au coeur, d'une réunion ce matin, des 28 ministres du Travail et des Affaires sociales à Luxembourg : Cela fait plus d’un an et demi que les discussions sont en cours. La Commission européenne veut arracher un compromis entre les pays de l'Est et les pays de l'Ouest, sur ce système permettant à des Européens de travailler dans un autre pays que le leur. L'idée est de limiter les possibilités de fraude au détachement et de "dumping social". Les travailleurs détachés seraient 400.000 en Allemagne, 400.000 également en France, selon la députée européenne Elisabeth Morin-Chartier qui porte la révision de la directive au Parlement Européen. Les travailleurs détachés ne représentent que 1 à 2% de la population active, mais la multiplication des dérives et des fraudes déstabilise des pans entiers des économies européennes. Cette concurrence sociale alimente, parfois, la xénophobie. A peine élu, Emmanuel Macron avait réclamé un durcissement des textes, pour éviter tout dumping social, alors que le groupe de Visegrad, ce club informel constitué de la Pologne, de la Hongrie, de la République tchèque et de la Slovaquie, est, lui, favorable au statu quo. Explications de Marie Viennot, qui signait, vendredi dernier, le magazine de la rédaction, intitulé "Travail détaché : le cocktail infernal". Magazine réalisé par Annie Brault, à réécouter ICI.
A peine sorti de prison, Alexeï Navalny repart en campagne pour dénoncer la corruption des politiques au pouvoir en Russie : L’opposant n°1 à Vladimir Poutine, bien que toujours interdit de candidature pour la présidentielle de mars prochain, a repris sa tournée en Russie. Correspondance à Moscou de Claude Bruillot.
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