"Ça va pas bien se passer pour lui" prévient Patrick Mennucci, député PS des Bouches-du-Rhône, après le parachutage de Jean-Luc Mélenchon à Marseille

Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon ©AFP -  Anne-Christine POUJOULAT
Jean-Luc Mélenchon ©AFP - Anne-Christine POUJOULAT
Jean-Luc Mélenchon ©AFP - Anne-Christine POUJOULAT
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Le quatrième homme de la présidentielle se présentera aux législatives dans la deuxième ville de France, Marseille : Jean-Luc Mélenchon a choisi une circonscription qui l'a plébiscité au premier tour, ce qui ne passe pas, sur place, auprès du PS et du député sortant Patrick Mennucci.

Jean-Luc Mélenchon veut se présenter aux législatives à Marseille : Il avait échoué à se qualifier au second tour de la présidentielle. Le leader de la France insoumise , avait frôlé les 20% de voix, le 23 avril dernier, Jean-Luc Mélenchon, qui avait choisi d'affronter Marine Le Pen, dans à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais en 2012, met désormais le cap au Sud. Il va se présenter aux législatives à Marseille, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, où il était arrivé en tête, à la présidentielle, devant Marine Le pen et Emmanuel Macron. Dans le centre-ville de Marseille, Jean-Luc Mélenchon avait réalisé son meilleur score du premier tour avec 39% des suffrages exprimés. Mais ce parachutage n'est pas au goût, du député socialiste sortant Patrick Mennucci. Il brigue un nouveau mandat les 11 et 18 juin prochains et déplore que le leader de la France insoumise ne choisisse pas une circonscription où il pourrait chasser le Front national. "Ça ne va pas bien se passer pour lui", c'est l'AVERTISSEMENT lancé par Patrick Mennucci, au micro de Laurent Grolée, alors que la venue de Jean-Luc Mélenchon est évoquée, demain, à Marseille. Interrogé sur son parachutage à Marseille, le leader de la France insoumise a répondu, hier, : "Bah oui, je suis parachuté partout. Je suis partout chez moi. La France est ma patrie".

Législatives sous tension au Parti socialiste : Si un combat PS - France Insoumise s'annonce à Marseille, notamment, l'autre enjeu, pour le PS, dans ces législatives à venir, ce sont les rapports avec la République en marche, le nouveau nom du mouvement initié par Emmanuel Macron. Impossible de partir au combat "en disant +nous sommes dans l'opposition+", a déclaré, hier, Bernard Cazeneuve qui lançait, au Mans, la bataille pour le scrutin des 11 et 18 juin porchains, après avoir démissionné du gouvernement. Bernard Cazeneuve est à rebours, donc, de Benoît Hamon, qui répétait, hier encore, qu'il était et qu'il serait "dans l'opposition à Emmanuel Macron", sans qu'il s'agisse d'une "opposition frontale". La guerre des roses passe aussi par la raillerie. "Certains semblent, tout à coup, pris de la tentation de créer quasiment autant de partis qu'il y aurait de militants à l'intérieur du Parti socialiste" a ironisé, hier, Bernard Cazeneuve, en visant implicitement Beanoit Hamon qui va lancer le 1er juillet prochain un mouvement transpartisan. Egalement visées : Anne Hidalgo et Martine Aubry, les maires socialistes de Paris et de Lille, qui ont lancé, hier, un "mouvement d'innovation" baptisé "Dès demain", rejointes dans leur initiative par l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, des intellectuels et des artistes.

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Bousculade pour entrer dans la République En Marche : Ce midi, seules 450 investitures seront dévoilées, sur les 577 initialement prévues. Le mouvement veut se donner encore un peu de temps pour examiner les candidatures plus épineuses, notamment les cas des socialistes qui se sont déclarés "En Marche" à la dernière minute. Particularité pour ces législatives : la moitié des candidats de la République En Marche seront issus de la société civile, c'est à dire qu'ils n'ont jamais exercé de mandat électif, suivant le renouvellement tant souhaité par le candidat Macron pendant la campagne présidentielle. Ces candidats ont aujourd'hui tout à apprendre à commencer par la financement de leur campagne. REPORTAGE de Philippe Randé.

Opposition syndicale au président élu : Emmanuel Macron doit rencontrer la semaine prochaine les partenaires sociaux. Mais ses promesses de campagne, vouloir faire passer la réforme du code du travail par ordonnance, par exemple, lui valent déjà les mises en garde de l'ensemble des syndicats. Hier, Philippe Martinez, le n° 1 de la CGT, faisait un appel solennel pour qu'il y renonce. PRÉCISIONS d'Annabelle Grelier.

Les Kurdes prennent la ville-clé de Tabqa aux djihadistes du groupe Etat islamique en Syrie
Les Kurdes prennent la ville-clé de Tabqa aux djihadistes du groupe Etat islamique en Syrie
© AFP - Kun TIAN, Jonathan JACOBSEN / AFP

En Syrie, les Kurdes prennent la ville-clé de Tabqa aux djihadistes du groupe Etat islamique : C**'était le dernier obstacle physique avant Raqqa, le fief du groupe Etat islamique en Syrie.** La ville de Tabqa et son barrage sur l'Euphrate ont été perdus par Daech et repris par les forces démocratiques syriennes, alliance de combattants dominée par les kurdes. Pour accélérer la défaite des djihadistes, la Maison Blanche vient d'autoriser la livraison d'armes aux YPG, ces forces kurdes, considérées par les Etats-Unis comme le meilleur atout pour affronter Daech dans le nord de la Syrie. On y revient dans le journal de 7h30.

Le Mexique, pays le plus meurtrier au monde après la Syrie : Le très sérieux Institut International d’Etudes Stratégiques vient de publier, à Londres, son rapport sur les conflits armés dans le monde. Avec 23.000 morts en 2016, la guerre entre les cartels de la drogue, et avec les autorités mexicaines, est le deuxième conflit le plus meurtrier en cours dans le monde, après la Syrie. 23.000 morts au Mexique en 2016, c’est certes beaucoup moins que les 50.00 morts du conflit syrien, mais ce macabre décompte est plus élevé plus que les 17.000 morts de la guerre en Irak ou les 16.000 morts en Afghanistan. CORRESPONDANCE d'Emilie Barraza, au Mexique.

Au Brésil, l'ancien président Lula se dit victime d'une "mascarade" judiciaire : Au Brésil, l’ancien président Lula a été interrogé, hier, pendant cinq heures par le juge anti-corruption Sergio Moro, en charge de l'opération "Lavage-express", qui a révélé un vaste réseau de corruption, orchestré par des entreprises du bâtiment pour truquer systématiquement les marchés publics, notamment ceux du géant pétrolier étatique Petrobras. L'ancien président Lula fait partie de la centaine de personnalités politiques inculpées dans cette affaire et il risque gros : la prison. Chose impensable pour celui qui brigue la présidence brésilienne dans un an. Lula est d'ailleurs donné favori. Hier, l'ancien président a donc vigoureusement réfuté toutes les accusations de corruption le concernant, à commencer par une affaire d'appartement en bord de mer. CORRESPONDANCE d'Anne Vigna, à Rio de Janeiro.

Les violences politiques au Venezuela ont fait deux nouveaux morts hier, dont l'un en marge d'une manifestation dans la capitale Caracas pendant laquelle les protestataires ont jeté des bouteilles remplies d'excréments sur les policiers qui leur bloquaient le passage.

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