

Raqqa n'est plus qu'un champ de ruines. Mais la reconquête des territoires djihadistes n'a pas supprimé l'idéologie du groupe Etat islamique. Casse-tête géopolitique, aussi, pour savoir qui va contrôler la ville du nord de la Syrie : les Kurdes soutenus par Washington ou Damas soutenu par la Russie.
La chute de Raqqa, en Syrie, ne signifie pas la défaite totale de Daech : Le drapeau jaune des Forces démocratiques syriennes a remplacé le drapeau noir du groupe Etat islamique, à Raqqa, au nord de la Syrie. Ce drapeau jaune des FDS, a été accroché à une clôture, sur le "rond-point de l'enfer", ainsi surnommé par les habitants de Raqqa car c'est là que les djihadistes accrochaient les têtes coupées des suppliciés et c'est au centre de ce rond-point qu'ils brûlaient les livres et les paquets de cigarettes. Du noir au jaune, tout un symbole : après 3 années sous le régime de la charia, Raqqa est enfin libérée de Daech. C'est ce qu'ont annoncé, hier, les Forces démocratiques syriennes. Ces troupes arabo-kurdes, soutenues par Washington, avaient lancé, en novembre dernier, l'opération "Colère de l'Euphrate", pour reprendre la capitale autoproclamée du groupe Etat islamique en Syrie. Mais la chute de Raqqa, réduite aujourd'hui à champ de ruines, miné par les djihadistes, ne signifie pas, loin de là, la défaite totale de Daech. Analyse de Franck Mathevon.
Qui maintenant, pour contrôler Raqqa ? Après la défaite de Daech à Raqqa, qui pour contrôler cette ville du nord de la Syrie, objet de lutte, à distance, entre les Etats-Unis et la Russie ? C'est la question que Nadine Epstain a posé à Kader Abdelrahim, auteur de "Daech : Histoire, enjeux et pratiques de l'Organisation de l'Etat islamique", paru aux editions Eyrolles.
Au nord de l'Irak, les troupes gouvernementales ont désormais repris la quasi-totalité des champs pétroliers de la province de Kirkouk, après le retrait sans combattre des peshmergas kurdes, ruinant ainsi les espoirs d'indépendance de la région autonome du Kurdistan, en plein marasme économique.

Tensions autour du budget 2018 : Une centaine de parlementaires de gauche signent, dans Libération, un appel au gouvernement pour qu'il publie l'impact de ses mesures "sur les 100 Français les plus riches". Parmi les signataires, des députés et sénateurs socialistes, communistes, Insoumis, mais aussi le constructif Jean-Christophe Lagarde (UDI) ont répoondu à l'appel de Libération. De son côté, François Hollande est sorti de sa réserve, hier, depuis Séoul, pour avertir son successeur et ex-protégé, Emmanuel Macron, contre "une fiscalité allégée pour les riches". Les pressions se multiplient, alors que l'examen du budget 2018 a commencé, hier, à l'Assemblée nationale avec le volet des recettes. 1.073 amendements ont été deposés. Et les débats entre députés ont déjà été longs et animés. Reportage de Julien Langlet.
Côté PLFSS, le projet de budget de la Sécurité sociale en 2018 : Les députés ont voté, hier soir, en commission la hausse du prix du tabac, jusqu'à 10 euros le paquet de cigarettes d'ici à fin 2020, dans un but affiché de santé publique. Vote, également, cette nuit, d'une modulation de la "taxe soda" en fonction du taux de sucre, pour mieux lutter contre l'obésité. "L'objectif n'est pas d'avoir de l'argent en plus, mais d'avoir un dispositif plus intelligent" et d'"inciter les industriels à réduire le taux de sucre", a expliqué le rapporteur général Olivier Véran de LREM, ancien socialiste, médecin de profession déjà engagé sous le précédent quinquennat sur ces questions.
Le Congrès des départements se déroule cette semaine à Marseille, alors que la contestation des élus locaux grandit face à la politique d'Emmanuel Macron : L'un des points de tension est le RSA, remboursé par l'Etat à hauteur de 57% seulement. C'est insuffisant pour Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des Départements de France, qui apporte, des précisions sur la situation économique des départements. Propos recueillis par Julia Sirieix.
Terrorisme : Dix personnes issues des milieux d'extrême droite ont passé la nuit en garde à vue en région parisienne et à Marseille. Elles sont toutes des proches d'un autre militant d'extrême-droite arrêté au début de l'été, Logan Alexandre Nisin. Les personnes interpellées projetaient des attentats sur le sol français. Précisions de Laurent Doulsan.

Retour à la rue pour les indépendantistes catalans : Ils étaient 200.000 hier soir dans le centre de Barcelone selon la police municipale, et quelques dizaines de milliers de plus dans d'autres villes catalanes. La décision d'une juge de placer en détention provisoire Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, les présidents de l'ANC et d'Omnium cultural, les deux principales associations indépendantistes de Catalogne, a suscité une vive émotion dans les milieux indépendantistes. De quoi raviver, peut-être, le conflit interminable entre Madrid et Barcelone. Précisions de Mathieu de Taillac.
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