Une intersyndicale représentant les salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens, menacée de fermeture, doit rencontrer, ce midi, Emmanuel Macron, dans sa ville natale. Les 286 salariés, inquiets, sont plutôt tentés par Marine Le Pen, dans une région où le FN est arrivé en tête du premier tour, dimanche.
Emmanuel Macron face aux salariés de Whirlpool, à Amiens : Il a 11 jours pour conforter son avance au 1er tour de la présidentielle, 11 jours pour convaincre les électeurs d'adhérer à son programme d'En Marche ! le 7 mai prochain, plutôt qu'à celui de Marine Le Pen. Emmanuel Macron, accusé, hier par François Hollande, de vouloir enjamber le second tour de la présidentielle, compte bien se battre. Il l'a dit, hier, lors de son premier déplacement de l'entre-deux tours, lors d'une visite à l'hôpital de Garches, dans les Hauts-de-Seine. Aujourd'hui, Emmanuel Macron se rendra précisément sur des terres où le Front national est arrivé en tête, dimanche : dans les Hauts-de-France. Meeting à Arras, ce soir, et surtout, échanges avec les syndicats de Whirlpool, à Amiens. 286 emplois sont menacés dans cette usine de sèche-linge, promise à la fermeture en juin 2018, avec une production délocalisée en Pologne. Visite à haut risque politique, et symbolique, pour Emmanuel Macron l'Amiénois. Les Whirlpool ne sont pas impatients de rencontrer, à midi, l'ancien ministre de l'Economie, potentiel futur locataire de l'Elysée, mais plutôt défiants. REPORTAGE de Benjamin Illy , à Amiens.
Marine Le Pen se présente en "candidate du peuple" contre celui "de l'oligarchie" : La situation des Whirlpool, à Amiens, a été évoquée à maintes reprises par Marine Le Pen, comme lors du premier débat télévisé à la présidentielle, où la candidate du FN dénonçait le géant américain, qui laisse "sur le carreau 300 salariés directs et des centaines d’autres indirects pour aller faire des marges supplémentaires" en Pologne. Et de dénoncer "l’argent touché au titre du CICE que Whirlpool "ne remboursera jamais". Sa solution ? Taxer la multinationale à 35% aux frontières, quand elle rapporterait ses produits délocalisés. C'est à ce positionnement qu'Emmanuel Macron veut donc s'en prendre. Et par avance, Marine Le Pen, invitée de TF1 hier soir, s'est présentée non pas comme la candidate du FN, parti dont elle s'est mise en congé, mais comme la "candidate du peuple" face à celui de "l'oligarchie". EXTRAIT.
Alain Juppé et Nicolas Sarkozy voteront pour Emmanuel Macron au second tour : Alain Juppé, qui a réuni ses proches hier soir à Paris, a critiqué les "finasseries" au sein de Les Républicains. Son parti appelle, certes, à faire barrage au FN, mais il n'incite surtout pas à voter pour le candidat d'En Marche !. "Voter blanc, c'est donner sa chance au FN. Assez de finasserie! Pour battre MLP, il n'y a qu'une solution: voter Macron", a tweeté le maire de Bordeaux dans la soirée. Quant à Nicolas Sarkozy, ses proches annoncent qu'il votera également en faveur d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle. Reste à savoir si c'est à titre personnel ou s'il va appeler son camp à voter en sa faveur.
Le PS au bord de l'implosion ? Au Parti socialiste, il aura fallu moins de 48h pour passer de la déroute aux règlements de comptes. Une réunion houleuse s'est tenue, hier, au sein du groupe PS à l'Assemblée nationale, précédée d'un déjeuner des Vallsistes et d'une réunion à la Maison de la Chimie à Paris. Deux lignes se forment : d'un côté les tenants de l'unité et de la recomposition étape par étape, de l'autre, l'aile droite du parti, emmenée par Manuel Valls, appelle à tourner la page du vieux PS d'Epinay. Par ailleurs, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a estimé que "personne" ne pouvait "exclure du PS" ceux qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour et qui souhaitent participer à sa majorité présidentielle en cas d'élection.
La famille, premier thème de comparaison des programmes entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen : "Macron - Le Pen : des programmes diamétralement opposés", c'est un comparatif à retrouver ici, avec un focus sur les questions économiques et sur l'Europe, notamment. Dès ce matin, et pendant tout l'entre-deux tours, nous vous proposons une série quotidienne sur un point des programmes des deux prétendants à l'Elysée, avec un thème comparé chaque matin. Focus aujourd'hui sur la famille, car avec l'Union Européenne, c'est certainement sur les questions de société que les finalistes s'opposent le plus. Chaque équipe de campagne affirme que la famille est un élément central de son candidat, même si ce n'est pas évident en lisant les programmes. ANALYSE de Lise Verbeke.
En pleine campagne électorale, 5 organisations humanitaires lancent une mission conjointe sur la situation des réfugiés et migrants à la frontière franco-italienne : C'est une première pour Amnesty international, la Cimade, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières et le Secours Catholique. Ces 5 organisations vont rencontrer les associations citoyennes de la vallée de la Roya pour voir comment les aider, notamment sur le plan juridique. De nombreux mineurs sont en effet reconduits à la frontière en toute illégalité. Il s'agit aussi d'interpeller l'Etat sur ses carences en matière d'accueil et d'hébergement. D'une frontière à l'autre, Marie-Pierre Vérot a pu le constater à Calais, également, c'est bien la question du droit des migrants et réfugiés qui se pose, particulièrement celui des mineurs. REPORTAGE.
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