Donald Trump joue l'intimité et l'ambiguïté, devant son "ami Bibi", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, aux côtés de Donald Trump, le président des Etats-Unis, hier à Washington
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, aux côtés de Donald Trump, le président des Etats-Unis, hier à Washington ©AFP - SAUL LOEB
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, aux côtés de Donald Trump, le président des Etats-Unis, hier à Washington ©AFP - SAUL LOEB
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, aux côtés de Donald Trump, le président des Etats-Unis, hier à Washington ©AFP - SAUL LOEB
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Donald Trump a joué l'intimité et l'ambiguïté, hier, en recevant pour la première fois à Washington Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien. D. Trump a suggéré de contenir la colonoisation et réaffirmé que "la solution à deux Etats" n'était pas la seule possible entre Israël et Palestine.

Avec
  • Benjamin Netanyahu homme d'État israélien. Président du Likoud, parti national-conservateur, il est Premier ministre d'Israël de 1996 à 1999 puis de 2009 à 2021.

Benjamin Netanyahu satisfait après sa première rencontre avec Donald Trump à Maison Blanche : Le Premier ministre israélien s'est, certes vu, suggérer, par le président américain, un peu de retenue dans la colonisation (5.000 logements annoncés en Cisjordanie occupée, depuis le 20 janvier et l'installation de Donald Trump dans le fauteuil du bureau ovale) mais Washington n'a exercé aucune pression pour qu'Israël négocie avec les Palestiniens. Donald Trump rompt ainsi avec ses prédécesseurs et confirme que la solution à deux Etats n'est plus, pour les Etats-Unis, le préalable absolu à toute négociation. Et les deux hommes affichent une amitié quasi fraternelle. Correspondance de Frédéric Carbonne. De son côté, le numéro 2 de l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, a dénoncé une tentative "d'éliminer l'Etat de Palestine". Quant aux islamistes du Hamas islamiste, au pouvoir à Gaza, ils ont critique le "jeu fourbe" de Washington.

La loi des séries pour Donald Trump : Après le scandale autour de son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn contraint de démissionner pour ses liens avec la Russie, le président américain est aujourd'hui privé de l'un de ses ministres, Andrew Puzder. Désigné pour le poste de secrétaire au Travail, il a dû retier sa candidature, devant l'hostilité d'une majorité de sénateurs, y compris donc des républicains. Ce PDG d'un groupe de restauration rapide est rattrappé par plusieurs affaires, notamment des accusations de violences conjugales de son ex-épouse.

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Et c'est dans ce contexte compliqué pour l'administration Trump, qui n'est toujours pas au complet, que le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson fait ses grands débuts sur la scène diplomatique : L'ancien patron du géant pétrolier Exxon Mobil, participe, aujourd'hui en Allemagne, à un G20 où ses partenaires attendent des éclaicissements sur l'ère Trump, et notamment sur les rapports Etats-Unis - Russie, sur la question syrienne. On y revient dans le journal de 7h30.

La guerre en Syrie sera évoquée, par les ministres des Affaires étrangères du G20, aujourd'hui en Allemagne, mais aussi à Astana, au Kazakhstan : De nouvelles négociations se tiennent, sous l'égide de la Turquie et de la Russie, avant une conférence plus politique, à Genève, la semaine prochaine. Aujourd'hui, représentants du régime syrien et de l'opposition doivent se concentrer sur les questions militaires. Mais selon Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie, maître de conférences à l'université d'Edimbourg joint par Camille Marigaux, ces rencontres seront surtout l'occasion pour Moscou de faire pression sur les rebelles et d'imposer son agenda politique.

Toujours englué dans le "Penelopegate", François Fillon a multiplié les rendez-vous hier, pour relancer sa campagne : Déjeuner avec Nicolas Sarkozy puis déplacement à Compiègne, suivi d'un meeting, hier soir, devant près de 4.000 personnes. Le candidat de la droite à la présidentielle a surtout parlé de sécurité et d'immigration, des sujets régaliens qu'il compte mettre en avant pour faire oublier les affaires. Reportage de Carine Bécard, avec Eric Damaggio pour les moyens techniques. François Fillon a également profité de son meeting, hier, pour cibler Emmanuel Macron, jugeant "indignes" ses propos sur "la colonisation, un crime contre l'humanité" (propos tenus lors d'un déplacement du candidat d'En marche ! en Alégrie). " Macron, c'est la gauche paillettes", "la gauche branchée", celle "des mots doux qui cajolent, des mots bleus qu'on dit avec les yeux".

En meeting, également, hier, Jean-Luc Mélenchon : Tandis que François Fillon était hier soir à Compiègne, Jean Luc Mélenchon, lui, était dans l’Est , à Strasbourg, pour un meeting de plus de 2 heures, devant 2.300 personnes environ. Le candidat de la France insoumise, qui siège aussi au Parlement européen, était une fois de plus, très en verve contre le CETA, le traité de libre échance UE - Canada approuvé hier par les euro-députés. Il a également fixé son agenda pour discuter avec Benoit Hamon. Reportage d'Elodie Forêt.

Et à deux mois de la présidentielle, les 17.000 électeurs de la primaire EELV ont jusqu'à ce soir, 18h, pour dire s'ils veulent ou non que leur candidat Yannick Jadot entame des discussions avec Benoît Hamon et Jean-Luc Mélechon, synonyme de première étape d'un éventuel retrait du candidat écologiste.

Suites des manifestations pour Théo : Des heurts ponctuels ont éclaté, hier soir à Paris, entre policiers et manifestants, rassemblés pour dénoncer les violences policières après l'"affaire Théo". Sous le métro aérien à Barbès, la police a dénombré et quadrillé quelque 400 manifestants, parmi lesquels de nombreux militants antifascistes et anarchistes, qui ont allumé des fumigènes et brûlé quelques détritus en début de soirée. A Rouen, 21 manifestants ont été interpellés dans le même contexte.

L'Assemblée nationale doit adopter, aujourd'hui, en dernière lecture la proposition de loi visant à doubler les délais de prescription en matière pénale : La proposition de loi, cosignée - fait rare- par un député radical de gauche, Alain Tourret, et un autre LR, Georges Fenech, entend notamment porter de 10 à 20 ans le délai maximum pour poursuivre un crime. Pour les délits, le délai de droit commun doit passer de trois à six ans. Opposé à ce texte, Le syndicat de la magistrature, classé à gauche, a adressé en début de semaine une lettre ouverte aux parlementaires, arguant que "les bonnes intentions ne feront pas une bonne législation". Opposé à ce texte, le syndicat de la magistrature, classé à gauche, a adressé en début de semaine une lettre ouverte aux parlementaires, arguant que "les bonnes intentions ne feront pas une bonne législation" mais ce texte a toutes les chances d'être adopté, peut-être même à l'unanimité. Il contient également une disposition passée plus inaperçue : la prescription de la délinquance financière et des infractions occultes. Précisions de Florence Sturm.