Et maintenant, quel avenir pour la Catalogne, après la victoire du "oui" au référendum d'autodétermination ?

Manifestation des indépendantistes, hier, place de la Catalogne à Barcelone
Manifestation des indépendantistes, hier, place de la Catalogne à Barcelone ©AFP - BURAK AKBULUT / ANADOLU AGENCY
Manifestation des indépendantistes, hier, place de la Catalogne à Barcelone ©AFP - BURAK AKBULUT / ANADOLU AGENCY
Manifestation des indépendantistes, hier, place de la Catalogne à Barcelone ©AFP - BURAK AKBULUT / ANADOLU AGENCY
Publicité

Au lendemain du référendum d'autodétermination qui a vu le oui l'emporter à 90%, avec 42% de participation, ce scrutin, et les violences qui l'ont accompagné, ont creusé un peu plus le fossé entre la Catalogne et le pouvoir central à Madrid, qui ne reconnaît pas ce référendum.

Comme une frontière invisible, ce matin, entre la Catalogne et le reste de l'Espagne : Le fossé s'est creusé un peu plus, hier, entre Madrid et la Catalogne, après des blessures physiques ; près de 850 personnes ont demandé une aide médicale, hier, après les charges policières, selon le gouvernement régional et 33 policiers ont été blessés, parfois à coup de pierre, selon le ministère de l'Intérieur. Mais comment panser les plaies politiques ? 2,26 millions de Catalans ont participé, hier, au référendum d'autodétermination pourtant interdit soit 42% des inscrits. Large victoire du "oui", à 90% selon l'exécutif catalan. Ces résultats ont été acclamés, hier soir, dans un bureau de vote à Barcelone, théâtre, un peu plus tôt dans la matinée, d'une violente intervention des forces de l'ordre. Reportage de Sébastien Berriot.

Quel avenir pour la Catalogne ? A Madrid, le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy a estimé, dans une allocution télévisée hier soir, qu'il n'y avait "pas eu de référendum d'autodétermination en Catalogne" et que cette consultation, interdite par la justice, n'avait été qu'"une simple mise en scène". Et d'ajouter : "L'Etat de droit reste en vigueur avec toute sa force". Mais 44 organisations catalanes ne l'entendent pas de cette oreille. Les principaux syndicats, notamment, ont appelé à une journée de grève générale demain, dans cette région stratégique. Avec ses 7,5 millions d'habitants, elle représente près de 20% du PIB espagnol. Après le référendum, chaque militant indépendantiste a SA conception de l’indépendance de la région. Reportage de Bertrand Gallicher, envoyé spécial à Barcelone.

Publicité

Au Cameroun, des habitants ont aussi tenté de prendre la voie de l'indépendance, ce qui s'est traduit par des violences meurtrières : Au Cameroun, au moins 7 personnes ont été tuées, ce week-end, dans les régions anglophones du pays, quadrillées par les forces de l'ordre, en marge d'une proclamation symbolique d'"indépendance" ; proclamation unilatérale vis-à-vis de Yaoundé.

Attaque à la gare Saint-Charles à Marseille
Attaque à la gare Saint-Charles à Marseille
© AFP - Laurence SAUBADU, Paul DEFOSSEUX / AFP

Le parquet antiterroriste de Paris mène les investigations, après l'attaque au couteau de Marseille, où deux jeunes femmes d'une vingtaine d'années ont été tuées, hier après-midi, sur le parvis de la gare Saint-Charles : Le groupe Etat islamique a revendiqué cette attaque. L'assaillant, qui aurait fait référence à Allah lors de son passage à l'acte selon plusieurs témoignages , a été abattu par des militaires de l'opération Sentinelle. Il était connu pour des faits de droit commun, sous plusieurs identités. Il a pu être identifié grâce à ses empreintes digitales. Précisions sur son profil avec Anne Fauquembergue.

Dans ce contexte de menace terroriste élevée, procès du frère de Mohamed Merah : C'est sous haute surveillance qu'une cour d'assises spécialement constituée de magistrats professionnels chargés de juger les affaires de terrorisme, va se pencher, à partir d'aujourd'hui, plus de 5 ans après les faits, sur les tueries commises en mars 2012 à Montauban et Toulouse. Onze jours au cours desquels Mohamed Merah abattait au nom du djihad trois militaires, un enseignant et trois enfants d'une école juive avant d'être tué par la police. Le procès de son frère Abdelkader Merah, accusé de "complicité", s'ouvre aujourd'hui à Paris. Les audiences sont programmées sur un mois, en présence de 232 parties civiles. Que peuvent attendre les familles des victimes d'un tel procès ? On y revient dans le journal de 7h30, avec le Choix de la rédaction. Dossier complet ici.