

Laurent Wauquiez a pris, comme prévu, la tête du parti Les Républicains, hier. Après cette conquête du pouvoir par le versant droit, reste à savoir comment le tenant d'une ligne identitaire va maintenant pouvoir réunir sa famille politique, tentée par la ligne Macron et divisée en interne.
Le plus dur commence pour Laurent Wauquiez, après sa nette victoire hier, à la présidence du parti Les Républicains : Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a été élu, hier, avec 74,64 % des voix, dès le premier tour. Cette élection a la tête du parti Les Républicains, n'a été, comme on le pressentait depuis des mois, qu'une formalité pour Laurent Wauquiez, qui a écrasé la concurrence. Florence Portelli, ex-porte-parole de François Fillon, a recueilli 16,11% des suffrages, 9,25% des voix pour le "juppéiste" Maël de Calan. "La droite est de retour", s'est félicité Laurent Wauquiez, sans cravate ni parka rouge, dans son premier discours, hier soir, assorti d'appels du pied à Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou encore Christian Estrosi. Ces ténors sont restés en dehors de l'élection et Laurent Wauquiez les appelle, sans les nommer, à s'investir davantage : "Aujourd’hui, quand on a du talent, il faut le mettre au service de notre famille (...) personne ne peut rester spectateur", a déclaré le nouveau président du parti LR. Comment Laurent Wauquiez va-t-il pouvoir réunir la droite, désunie depuis les défaites à la présidentielle et aux législatives, affaiblie par le pôle d'attraction "Macron" (dans le gouvernement et au parlement), minée, également, de l'intérieur car la ligne "Wauquiez", identitaire, très à droite, a été critiquée en interne ? Analyse de Frédéric Says, que l'on vous retrouve à 8h16, pour son billet politique, qui s'intéresse, ce matin, à la manière dont les thèmes identitaires se sont imposés dans les récentes campagnes électorales.

Les nationalistes corses font pression sur l'exécutif à Paris, après leur large victoire au second tour des élections territoriales : Le scrutin précède la fusion, au 1er janvier, de la collectivité territoriale et des deux départements. Forts de 56,5% des voix, et malgré une abstention de 47,5%, les nationalistes appellent le gouvernement à "prendre la mesure de ce qui se passe en Corse", en ouvrant des négociations sur les dossiers qu'ils défendent : obtenir "dans les trois ans un statut d'autonomie de plein droit, et le mettre en oeuvre en dix ans", aboutir à l'utilisation de la langue corse à l'école, dans les services publics et les médias, réserver l'achat des biens immobiliers en Corse aux personnes justifiant de plusieurs années de résidence dans l'île de Beauté. Pour obtenir tout cela, l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni se sent désormais légitime, interview.
Les téléphones portables seront interdits dans les écoles et les collèges à partir de la rentrée 2018, a confirmé, hier, le ministre de l'Education nationale : Jean-Michel Blanquer souhaite aller au-delà des interdictions déjà inscrites dans le code de l'éducation et dans la plupart des règlements intérieurs des établissements scolaires. Le portable devrait être banni de la cour de récréation ou des temps des repas dès septembre prochain, laissé dans des casiers, par exemple. Reste à savoir qui pourrait surveiller et gérer cette nouvelle charge logistique, se méfient des syndicats enseignants et des fédérations de parents d'élèves.
**Le gouvernement a annoncé, hier, un retrait massif de laits infantiles du groupe Lactalis : **Plus de 600 lots sont concernés, en raison d'un risque de contamination par des salmonelles. Le gouvernement exige des "mesures correctives" avant toute reprise de la production. Au début du mois, Lactalis avait rappelé 12 références de laits infantiles fabriqués dans son usine de Craon, en Mayenne.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre, aujourd'hui, à Bruxelles les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne : Depuis la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, les violences et affrontements ont coûté la vie à quatre Palestiniens et plus de 1.000 autres ont été blessés, selon des sources médicales palestiniennes. Un Palestinien a poignardé et grièvement blessé, hier, un garde de sécurité israélien à Jérusalem, avant d'être arrêté. Hier, Emmanuel Macron a condamné, hier, "toutes les formes d'attaque contre Israël". Mais il a également incité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu , reçu à l'Elysée, à "faire des "gestes" envers les Palestiniens, pour raviver le processus de paix, comme "le gel de la colonisation". Lors de l'entretien entre les deux hommes, Benyamin Netanyahou s'est, lui, efforcé de dresser la liste de ceux qui sont fréquentables ou non. Explications de Nathanaël Charbonnier.
La Ville de Paris ouvre un centre pour les personnes SDF, pour pallier les manquements de l'Etat : Un homme de 60 ans, sans-domicile fixe, a été retrouvé mort, hier, dans un hall d'immeuble de Meaux, en Seine-et-Marne. Des examens complémentaires doivent être menés pour savoir si le froid peut être la cause du décès. Mais les associations qui accompagnent les SDF alertent, une nouvelle fois, sur le manque d’hébergement cet hiver. L'Ile-de-France compte 80.000 places d'urgence et permanentes, selon le Samu social, dont le président, Eric Pliez, estime qu'il faudrait 3.000 places supplémentaires d'hébergement d'urgence, car "80% des appels au 115 étaient satisfaits il y a deux ans". "Aujourd'hui c'est moins de 20%". Normalement, c'est à l'Etat que revient la responsabilité d'héberger les sans-abris, au nom de la solidarité nationale. Mais face à l'urgence de la situation, la ville de Paris prend de plus en plus d'initiatives et ouvre, aujourd'hui, un centre dans le 12e arrondissement de la Capitale, avec environ 300 places. Reportage d'Eva Jednak.
A France Télévisions, cette semaine s'annonce très tendue : Le vote sur une éventuelle motion de défiance contre la PDG Delphine Ernotte est organisé demain, avant un appel à la grève, lancé par les syndicats pour mercredi. Les esprits sont à vif depuis que le gouvernement a annoncé au groupe public qu'il devrait faire 50 millions d'euros d'économies supplémentaires en 2018. Et les propos attribués à Emmanuel Macron, "l'audiovisuel public, honte de la République"-, ont fini d'enflammer la situation. Précisions d'Abdelhak El Idrissi.
A suivre, dans le journal de 7h30, la finance peut-elle sauver la planète et favoriser la transition énergétique ? La question est au centre d'une journée organisée par Bercy et la place financière de Paris. C'est le "Climate Finance Day" et le Choix de la rédaction, ce matin.
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