

La Syrie replonge dans le conflit qui l'ensanglante depuis cinq ans, les Etats-Unis et la Russie s'accusent d'avoir fait voler en éclats la courte et fragile trêve des combats. La situation syrienne est en passe de devenir une "honte" pour la communauté internationale, prévient François Hollande.
- Catherine Duthu Journaliste à la rédaction de France Culture
La grand-messe de l'Assemblée générale des Nations Unies tourne à l'aveu d'impuissance sur la Syrie: Depuis New York, la communauté internationale assiste à la reprise des combats en Syrie. Au nord du pays, hier, 27 barils explosifs, l'arme de prédilection du régime de Damas, ont été largués sur Alep d'après l'observatoire syrien des droits de l'homme. Au moins 39 civils tués dans la province depuis lundi. Et hier soir, le ton est encore monté d'un cran, entre les Etats-Unis et la Russie, les deux puissances qui avaient péniblement imposé un cessez-le-feu il y a plus d'une semaine. Washington tient "le gouvernement russe pour responsable" du bombardement d'un convoi humanitaire, lundi près d'Alep, dans le nord du pays. Cette attaque a fait au moins 20 morts. Moscou serait derrière, selon des responsables américains car deux bombardiers russes étaient sur la zone au même moment. Allégations "sans fondement", faites par des "protecteurs de terroristes", rétorque la diplomatie russe. Les soutiens de Damas ont été mis devant leurs responsabilités, hier, par François Hollande à l'assemblée générale de l'ONU. Correspondance à New York de Bertrand Gallicher.
Nicolas Sarkozy se déplace à Calais pour voit les habitants plutôt que les migrants de la jungle : Alors que le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés estime à plus de 300.000 le nombre d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe depuis le début de l'année (c'est moins que les 500.000 arrivées enregistrées sur les neuf premiers mois de l'année en 2015, mais c'est plus que le total de l'année 2014), certains de ces migrants se retrouvent coincés dans la jungle de Calais, en espérant passer en Angleterre. Près de 7.000 personnes vivent - ou survivent - dans la jungle selon les autorités, 10.000 personnes selon des associations sur place. Et c'est à Calais, dans la ville plutôt que dans la jungle que Nicolas Sarkozy doit se rendre aujourd'hui. Le candidat à la primaire de la droite veut rencontrer les transporteurs routiers, les marins et les ouvriers du port. Il participera ensuite à une table ronde sur "les difficultés des Calaisiens" face à l'afflux de migrants. Lundi prochain, ce sera au tour de François Hollande de se rendre sur place. Calais semble être devenue un passage obligé pour les futurs candidats à la présidentielle, au grand dam des associations d'aide aux réfugiés qui attendent toujours des réponses concrètes. Reportage de Yann Gallic.
C'est à midi que l'on connaîtra la liste des candidats à la primaire de la droite : C'est aujourd'hui que la Haute Autorité de la Primaire doit valider les candidatures, officiellement déposées il y a deux semaines, par Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Hervé Mariton et Jean-Frédéric Poisson (au nom du parti chrétien démocrate). Ces candidats font l'objet de nombreuses enquêtes d'opinion depuis des semaines. Ces enquêtes montrent de façon constante qu'il y a deux favoris : Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, annoncés au coude-à-coude. Mais ce qui devrait donner la victoire à l'un ou l'autre de ces candidats, c'est le taux de participation des électeurs que l'on appelle "hallogènes", c'est-à-dire qui ne sont pas de droite, mais de gauche, du centre, ou encore de l'extrême droite. Explications de Jérôme Fourquet, de l'institut de sondages IFOP, au micro de Stéphane Robert.
Deuxième journée consécutive de violences à Kinshasa (RDC) : En République démocratique du Congo, la capitale Kinshasa a été, pour la deuxième journée consécutive, le théâtre de de violences. Impossible de connaître précisément le nombre de morts, dans les affrontements entre des jeunes de quartiers populaires et les forces de l'ordre. L'opposition au Président Joseph Kabila réclame son départ et la tenue d'une élection présidentielle avant la fin de l'année, comme le prévoit la constitution. Lundi, de précédentes manifestations avaient tourné au bain de sang, faisant 17 morts selon les autorités, plus de 50 morts selon l'opposition. Hier, plusieurs sièges de partis politiques ont été incendiés, notamment celui de l’UDPS, la principale force de l’opposition. Plusieurs corps calcinés ont été retrouvés à l'intérieur. Correspondance à Kinshasa de Sonia Rolley pour RFI et France Culture.
Lancement du mouvement citoyen "Fraternité générale" : "Frarternité générale" est un mouvement citoyen qui se veut apolitique et concret. Objectif : mettre en valeur et en relation tous ceux qui se mobilisent souvent dans l'ombre pour promouvoir plus de fraternité et de lien social. Le philosophe Abdennour Bidar, l'un des initiateur de ce mouvement, réfute tout angélisme. Propos recueillis par Cécile de Kervasdoué.
L'équipe
- Journaliste
- Réalisation
- Journaliste