

En raison d’un appel à la grève émis le 22 mars par une organisation syndicale pour la défense des services publics, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer la réécoute et le podcast de ce programme. Nous vous prions de nous en excuser.
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L'ancien chef de l'Etat, âgé de 63 ans, qui fut l'un des artisans de la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, tué en 2011 par les rebelles libyens, avait été placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de l'office anticorruption à Nanterre, près de Paris.
Nicolas Sarkozy mis en examen dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 : Il a regagné son domicile dans le XVIe arrondissement de Paris. Mais c'est avec une mise en examen et un placement sous contrôle judiciaire que Nicolas Sarkozy a quitté, hier soir, les locaux de l'office anticorruption à Nanterre. L'ancien chef de l'Etat, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été mis en examen pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens". Cette mise en examen dans le dossier libyen marque un formidable coup d'accélérateur dans cette affaire instruite par des magistrats du pôle financier depuis près de cinq ans. Depuis la publication en mai 2012 par le site Mediapart d'un document libyen accréditant un financement d'environ 50 millions d'euros, pour permettre notamment à la Libye de sortir de son isolement diplomatique, les investigations ont considérablement avancé. Le sulfureux homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine a lui-même assuré avoir remis entre fin 2006 et début 2007 trois valises contenant 5 millions d'euros en provenance du régime de Kadhafi à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant. "Le menteur, ce n'est pas moi", a réagi M. Takieddine après la mise en examen de l'ex-président. "Petit à petit, l'étau se resserre, tout commence à tomber et la mafia aussi", a-t-il ajouté. Précisons de Camille Magnard. Kadhafi a-t-il financé Nicolas Sarkozy ? Dossier à approfondir ici.

Les autres affaires où Nicolas Sarkozy est mis en cause : Il a été renvoyé en correctionnelle en février 2017 par le juge Serge Tournaire (le même qui conduit l'enquête tentaculaire sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007) pour financement illégal de campagne électorale, mais cette fois pour la présidentielle de 2012. Il a fait appel de ce renvoi. Nicolas Sarkozy, 63 ans, est aussi menacé d'un procès dans l'affaire dite "des écoutes". Il est suspecté d'avoir tenté d'obtenir d'un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations le concernant couvertes par le secret. Sa mise en examen dans le dossier libyen marque un formidable coup d'accélérateur dans cette affaire instruite par des magistrats du pôle financier depuis près de cinq ans. Depuis la publication en mai 2012 par le site Mediapart d'un document libyen accréditant un financement d'environ 50 millions d'euros, pour permettre notamment à la Libye de sortir de son isolement diplomatique, les investigations ont considérablement avancé.

Dans la famille politique de Nicolas Sarkozy, certains parlent d'"acharnement judiciaire", de "tribunal médiatique" : Parmi les quelques membres du parti Les Républicains qui prennent la parole sur la garde à vue puis la mise en examen de Nicolas Sarkozy, certains parlent d'"hostilité" des magistrats à l'égard de l'ancien chef de l'Etat. Analyse d'Anne Fauquembergue.
Les autres titres du journal
Un trafic SNCF "très perturbé", des vols annulés, des écoles fermées : fonctionnaires et cheminots mènent, aujourd'hui, une première charge contre les projets de réforme du gouvernement. Près de 180 rassemblements et manifestations sont prévues partout en France. Des cortèges distincts mais une cible commune : l'exécutif et les réformes Macron. Les fonctionnaires dénoncent notamment le gel du point d'indice, le recours accru aux contractuels et le retour du jour de carence en cas d'arrêt maladie. Les cheminots défendent le maintien de leur statut pour les nouveaux embauchés. A Paris, les cheminots partiront à 13h de la gare de l'Est, les fonctionnaires à 14h de Bercy, pour se retrouver place de la Bastille. La convergence des luttes est l'objectif de certains syndicats, comme la CGT, mais pour d'autres, il y a un risque de confusion. Analyse du sociologue Luc Rouban, spécialiste de la fonction publique, directeur de recherches au CNRS et membre du CEVIPOF (le Centre de recherches politiques de Sciences Po), joint par Catherine Pétillon.
Défendre une certaine qualité du service public dans les hôpitaux, avec davantage de moyens financiers et humains, est au cœur d'une pétition signée par 1.200 praticiens hospitaliers. Parmi eux, Véronique, une urgentiste de 43 ans, qui travaille en Isère et qui frôle l'épuisement professionnel, à cause, dit-elle, de conditions de travail dégradées. Reportage de Véronique Julia.
La crise des secours aux migrants en Méditerranée : Il n’y a plus qu’un seul navire d’ONG en mer, celui de SOS Méditerranée : Ce week-end, l’ONG espagnole Pro Activa Open Arms s’est fait saisir son navire par les autorités italiennes. Elle tenait, hier, une conférence de presse à Rome, soutenue par la Commission des Droits de l’Homme du Sénat italien, pour dénoncer une criminalisation des secours en mer. Reportage à Rome, de notre correspondante Mathilde Imberty.
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