Plus de 15.000 scientifiques appellent à sauver ce qui peut encore l'être sur la planète

Signes alarmants pour le climat
Signes alarmants pour le climat ©AFP - Simon MALFATTO, Paz PIZARRO
Signes alarmants pour le climat ©AFP - Simon MALFATTO, Paz PIZARRO
Signes alarmants pour le climat ©AFP - Simon MALFATTO, Paz PIZARRO
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Raréfaction de l’eau, perte de biodiversité, changement climatique : dans un avertissement d'une ampleur inédite, 15.000 scientifiques appellent l'humanité à agir au plus vite pour sauver la planète, alors que la COP23 se tient à Bonn et que les émissions de CO2 repartent à la hausse cette année.

Plus de 15.000 scientifiques alertent sur la planète : "L'humanité ne fait pas ce qui devrait être entrepris de manière urgente pour sauvegarder la biosphère menacée". Depuis 25 ans,  la quantité d'eau potable disponible dans le monde par habitant a diminué de 26%. Le nombre de mammifères, de reptiles, d'amphibiens, d'oiseaux et de poissons a chuté de près de 30% et le nombre des zones mortes dans les océans a, lui, augmenté de 75%.  Ce sont quelques uns des chiffres alarmants avancés par plus de 15.000 scientifiques, de 184 pays, pour mettre en garde l'humanité entière : avec le réchauffement du climat, la planète se rapproche de certains "points de bascule",  expliquent-ils dans la revue BioScience (à lire ici en anglais),  25 ans après un premier avertissement à l'humanité,  lancé en 1992 par l’Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants.  Interview au micro d'Anne-Laure Barral de Guillaume Chapron, maître de conférence en Ecologie à l’Université de Suède, l'un des 15.000 scientifiques signataires de ce 2e avertissement, relayé notamment dans les pages du Monde. 

Les émissions de dioxyde de carbone repartent à la hausse cette année
Les émissions de dioxyde de carbone repartent à la hausse cette année
© AFP - Sophie RAMIS, Thomas SAINT-CRICQ / AFP

Nouvelle preuve, s'il en fallait, de la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique : les émissions de CO2 repartent à la hausse. C'est une mauvaise nouvelle pour le climat et une nouvelle pression sur la communauté internationale, réunie pour la seconde semaine de négociations climatiques à Bonn, en Allemagne. Hier, de nouvelles données ont été présentées à la  COP23 sur les émissions mondiales de dioxyde de carbone : après trois années stables,  les émissions de CO2,  liées à l'industrie et à la combustion d'énergies fossiles devraient croître de 2% cette année, par rapport à 2016 et atteindre un niveau record. La Chine et les Etats-Unis (où l'industrie du charbon tourne à plein régime depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche) sont pointés du doigt. Reportage de Sandy Dauphin à la COP23 à Bonn, en Allemagne, et réactions atterrées des spécialistes du climat.

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Emmanuel Macron est attendu à Tourcoing, aujourd'hui,  pour prononcer son premier grand discours sur la politique de la Ville : Hier soir, dès son arrivée dans le Nord,  le chef de l'Etat s'est rendu à la préfecture, à Lille, pour rencontrer pendant plus d'une heure des élus locaux et aborder les sujets qui fâchent : la baisse de l'aide au logement et la candidature de Lille pour accueillir l'agence européenne du médicament. Reportage de Stéphane Barbereau de France Bleu Nord.

Autre motif d'inquiétude dans la politique de la Ville : la diminution du nombre des contrats aidés : ils seront 200.000 l'an prochain,  exclusivement dans le secteur non marchand,  pour une enveloppe d'1,4 milliard d'euros. C'est une baisse d'un milliard d'euros par rapport à cette année, une baisse jugée brutale par Jean-René Lecerf, président divers droite du Conseil départemental du Nord, interviewé par Stanislas Vasak.

L'Education nationale restera le premier budget de l'Etat en 2018 : Les députés ont donné leur feu vert, hier soir en première lecture,  à une hausse des crédits.  Budget total de 51,3 milliards d'euros, hors pensions et retraites. 1,3 milliard supplémentaire est prévu, notamment, pour absorber "un nombre important de recrutements" dans le premier degré, décidés sous le quinquennat Hollande.  Mais à la rentrée 2018, si le premier degré bénéficiera de près de 3.900 créations de postes, en particulier pour étendre le dédoublement des classes de CP dans les quartiers très défavorisés, en REP+,  il devrait, au total, y avoir moins de recrutements qu'en 2017.  A gauche,  certains députés ont salué certaines mesures,comme le maintien de contrats aidés consacrés aux élèves handicapés mais ils estiment que ce premier budget du quinquennat Macron pour l'Education nationale n'est "pour l'instant pas totalement à la hauteur d'enjeux cruciaux" (la députée socialiste George-Pau Langevin).

Suites Brexit : Alors que la Première ministre britannique Theresa May entame aujourd'hui une bataille parlementaire majeure, avec la reprise des débats sur le projet de loi destiné à mettre fin à la suprématie du droit européen au Royaume-uni dans le cadre du Brexit, Valérie Pécresse, elle, passe à l’attaque. La présidente de région Ile-de-France est à Londres ce matin,  accompagnée de spécialistes de la fiscalité, de l’immobilier et des cursus internationaux.  Rencontre prévue avec des chefs d’entreprises,   pour les convaincre d’échapper au Brexit en traversant la Manche.  Valérie Pécresse espère aussi inciter des Français à revenir dans l'Hexagone. Reportage à suivre dans le journal de 7h30.

Venezuela : L'agence de notation Standard and Poor's déclare ce matin pays en défaut partiel,  alors que la réunion à Caracas de créanciers internationaux du Venezuela,  pour tenter de renégocier la dette du pays  et lui éviter le tant redouté défaut de paiement,  s'est achevée, hier, sans accord mais avec la promesse de se revoir prochainement.  Hier, par ailleurs,  les ministres des affaires étrangères des 28 pays membres de l'Union Européenne ont adopté des sanctions contre Caracas, dont un embargo sur les livraisons d'armes. Objectif de Bruxelles : inciter le président socialiste Nicolas Maduro à dialoguer avec l'opposition vénézuélienne.  Des sanctions qui ne sont pas du goût de Caracas.  Précisions du correspondant de RFI au Venezuela Julien Gonzalez pour France Culture.

Crise des réfugiés : 65 millions d'hommes, de femmes et d'enfants ont été contraints de prendre la route de l'exil, pour fuit des violences, des conflits, des persécutions, notamment, dans le monde. Ce nombre de réfugiés est à un seuil historiquement élevé ; c'est l'équivalent, ou presque, de la population française ou italienne. Quelles solutions apporter à cette crise mondiale des réfugiés ?  C'est la principale question qui sera au cœur des discussions du Pacte mondial sur les réfugiés qui se tiennent aujourd'hui et demain à Genève. Les précisions de Fadma Moumtaz du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, jointe par Nadine Epstain.

A suivre, dans le journal de 7h30, un nouvel appel à la grève dans les services "Clients" du groupe Engie : une intersyndicale proteste contre la délocalisation des emplois.

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