

C'est un homme de droite qui va mettre en musique la partition d'Emmanuel Macron. Edouard Philippe a été nommé Premier ministre. Ce proche d'Alain Juppé, un temps critique contre le candidat Macron, épouse aujourd'hui ses idées, avant la nomination, ce soir, du gouvernement.
La recomposition selon Emmanuel Macron : C'est en fin de journée que l'on connaîtra le premier gouvernement du quinquennat Macron. Des hommes et des femmes En marche!, de droite et de gauche pour cimenter la présidence. Un mur porteur, hier : Edouard Philippe. Un homme de droite, nommé Premier ministre, par un président issu de la gauche, c'est un choix inédit sous la Ve République. Emmanuel Macron n'en finit pas de vouloir dynamiter la classe politique.
Focus sur Edouard Philippe : A 46 ans, ce proche d'Alain Juppé va mettre en oeuvre la politique Macron. Il avait milité, lorsqu'il étudiait à Sciences Po, au Parti socialiste, courant rocardien. Enarque, il avait ensuite participé à la création de l'UMP, au côté d'Alain Juppé. Il était maire du Havre depuis 2010. Chroniqueur à Libération pendant la campagne présidentielle, il avait la plume acérée contre le candidat Macron : "Pour certains, impressionnés par son pouvoir de séduction et sa rhétorique réformiste, il serait le fils naturel de Kennedy et de Mendès France. On peut en douter. Le premier avait plus de charisme, le second plus de principes", écrivait Edouard Philippe en janvier dernier. Aujourd'hui, il rejoint le Président Macron, notamment sur sa réforme du travail, par ordonnance, dès cet été. Edouard Philippe était l'invité du JT de TF1, hier soir, EXTRAIT.
Moralisation de la vie publique, autre chantier du futur gouvernement Philippe : Le nouveau Premier ministre Edouard Philippe va donc mettre en musique la partition Macron, avec, notamment, un projet de loi de moralisation de la vie publique. Edouard Philippe avait été épinglé par Mediapart, pour n'avoir pas renseigné, auprès de de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, le montant de ses revenus de maire et président de la communauté d'agglomération havraise, ni ceux perçus comme avocat, dans sa première déclaration d'intérêts en 2014, disponible en ligne. Edouard Philippe avait expliqué pour cette activité privée "ne pas être certain de comprendre la question".

Emmanuel Macron n'en finit pas de dynamiter la classe politique traditionnelle : Le nouveau Premier ministre Edouard Philippe consititue une prise de taille, à droite, alors que les Républicains n'étaient pas encore pleinement entrés dans la République en Marche aux législatives. La stratégie d'Emmanuel Macron semble porter ses fruits et déstabiliser le parti LR. Dans le sillon ouvert par Edouard Philippe, d'autres prises devraient suivre chez Les Républicains, avec peut-être Bruno Le Maire, ancien ministre et candidat à la primaire de la droite. Il se verrait bien au Quai d'Orsay ou à la Défense, selon des sources politiques. Une vingtaine d'élus LR et UDI ont jugé, hier, que leurs familles politiques devaient "répondre à la main tendue" par le nouveau président. Nathalie Kosciusko-Morizet fait partie des signataires, tout comme Jean-Louis Borloo. ANALYSE de Ludovic Piedtenu.
Opération déstabilisation, dénonce François Baroin : Celui qui mène pour les Républicains et l'UDI la bataille pour les élections législatives des 11 et 18 juin prochains, était l'invité du 20h de France 2, hier. François Baroin a prévenu : le Premier ministre Edouard Phillippe e retrouvera soutenu par un groupe disparate et sans unité. EXTRAIT.
Pendant ce temps-là, au Front national : A trois jours de la clôture du dépôt des candidatures pour les élections législatives (ce vendredi), Marine le Pen n'a toujours pas dit si elle se présentera, ou non, dans le Pas-de-Calais. Hier, le Front National dévoilait la liste des investitures, 556 pour l'instant, sous l’étiquette "Rassemblement Bleu marine". Objectif : tenter de séduire l’électorat de droite, déstabilisé par la nomination d'Edouard Philippe à Matignon. Mais après sa défaite à la présidentielle, le FN semble patiner au redémarrage. ANALYSE de Christine Moncla.
Donald Trump a-t-il dévoilé des informations classées "top secret"à la Russie ? C'est ce qu'affirme le Washington Post : Donald Trump aurait dévoilé des informations classifiées au ministre russe des Affaires étrangères, sur une opération préparée par le groupe Etat islamique, lors d'une rencontre organisée la semaine dernière à la Maison blanche. La rencontre dans le bureau ovale avec Serguei Lavrov avait déjà suscité la polémique à cause d'une photo Trump-Lavrov, diffusée largement par les autorités russes, mais apparemment le son pose aussi problème. Et la Maison Blanche tente de réfuter ces accusations. CORRESPONDANCE à Washington de Frédéric Carbonne.
Un cinquième journaliste tué au Mexique : Des manifestations sont organisées au Mexique, au lendemain du meurtre par balle du journaliste Javier Valdez, spécialiste reconnu du narcotrafic et pigiste pour l'AFP. Il a été assassiné en plein jour, hier, dans le nord-ouest du pays. C'est le cinquième journaliste tué dans le pays depuis le début de l'année.
Et si Pyongyang était lié à la cyberattaque mondiale qui frappe, depuis vendredi, des dizaines de milliers d'entreprises et d'administrations à travers le monde ? Simantec et Kaspersky, deux poids lourds de la sécurité informatique, examinent des éléments qui pourraient relier la gigantesque attaque informatique à des logiciels développés par la Corée du Nord. PRECISIONS DANS LE JOURNAL DE 7h30.
Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou seront aux côtés, aujourd'hui, des 277 salariés de l'usine GM&S Industry à la Souterraine, en Creuse et le sort de l'équipementier automobile sera, certainement, le premier dossier social du futur gouvernement : Les 277 ouvriers de ce sous-traitant automobile organisent, cet après-midi, une manifestation nationale sur le site de leur usine. Ils peuvent déjà compter sur la présence de Jean Luc Mélénchon et de Philippe Poutou pour attirer l'œil des caméras. Coup de projecteur nécessaire, alors que les négociations menées, hier, à la préfecture de la Creuse, avec Renault et PSA, principaux clients du sous - traitant, sont vécues comme un échec. Les constructeurs français proposent du travail pour 150 à 160 personnes, soit un peu plus de la moitié de l'effectif actuel. Inacceptable pour les syndicats de cette usine que les salariés menacent toujours de faire sauter. Yann Audras, syndicaliste CGT, en appelle directement à Emmanuel Macron, EXTRAIT DANS LE JOURNAL DE 7h30.
Les Chibanis de retour devant la justice : Depuis hier et jusqu'à ce soir, la cour d'appel de Paris se penche sur le statut de plus de 800 anciens cheminots marocains ou d'origine marocaine, des hommes, embauchés par la SNCF entre 1970 et 1983. Une convention entre la France et le Maroc leur promettait alors "l'égalité des droits avec les nationaux", mais ils s'estiment victimes de discriminations. En première instance, la SNCF avait été condamnée dans la quasi-totalité des 840 dossiers, pour des dommages et intérêts qui s'élevaient alors à 170 millions d'euros au total. Faustine Calmel est partie à la rencontre de l'un de ces chibanis -" cheveux blancs" en arabe. REPORTAGE
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