Volte-face de Donald Trump : le président des Etats-Unis annule le sommet prévu le 12 juin avec Kim Jong-un, l'avenir de la dénucléarisation de la péninsule coréenne en suspens

Les télévisions asiatiques, comme ici à Tokyo, réagissent à l'annulation par Donald Trump du sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un
Les télévisions asiatiques, comme ici à Tokyo, réagissent à l'annulation par Donald Trump du sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ©AFP - Behrouz MEHRI / AFP
Les télévisions asiatiques, comme ici à Tokyo, réagissent à l'annulation par Donald Trump du sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ©AFP - Behrouz MEHRI / AFP
Les télévisions asiatiques, comme ici à Tokyo, réagissent à l'annulation par Donald Trump du sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ©AFP - Behrouz MEHRI / AFP
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La Corée du Nord s'offre le beau rôle ce matin et se dit toujours disposée à dialoguer avec Washington malgré l'annulation par Donald Trump du sommet prévu entre les deux pays, dans une volte-face qui replonge la péninsule coréenne dans l'incertitude quant à la dénucléarisation et la paix.

Après plusieurs jours d'atermoiements, Donald Trump a finalement décidé, hier, d'annuler le sommet prévu le 12 juin prochain à Singapour avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un : Le président américain justifie sa décision en dénonçant l'hostilité du régime de Pyongyang. Cette décision est survenue le jour même où Pyongyang procédait au démantèlement de son site d'essais nucléaires de Punggye-ri.,  gage de bonne volonté, expliquait le régime nord-coréen, avant de discuter avec les Etats-Unis. Cette annulation soulève de nombreuses questions sur la poursuite de la dénucléarisation et du dialogue pour la paix sur la péninsule coréenne. Le président sud-coréen Moon Jae-in semble avoir été surpris par la décision américaine et appelé, hier, Washington et Pyongyang à reprendre le dialogue. Si le premier vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangère Kim Kye Gwan a parlé de décision "extrêmement regrettable", il a laissé la porte ouverte en déclarant que Pyongyang était prêt "s'asseoir face à face, à tout moment et de quelque manière que ce soit, pour résoudre le problème". Réactions en Corée du Sud avec Frédéric Ojardias, correspondant de RFI à Séoul, pour France Culture et analyse, aux Etats-Unis, de Grégory Philipps des marges de manoeuvre dont dispose encore Donald Trump pour convaincre la Corée du Nord de se dénucléariser.

Les autres titres du journal 

Après la décision de Donald Trump d'annuler sa rencontre avec le dirigeant nord-coréen, Emmanuel Macron plaide, une fois de plus, pour le multilatéralisme pour apaiser les tensions dans le monde : Lors de sa première journée de visite en Russie, aux cotés de Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, le président français a souhaité que le processus de non-prolifération se poursuivre entre les Etats-unis et la Corée du Nord, avec la médiation éventuelle de la Chine, de la France, des Nations unies. Emmanuel Macron a assuré, hier, à Vladimir Poutine de vouloir "avancer" avec lui aussi bien sur le nucléaire iranien, la Syrie et l'Ukraine, tout en appelant le président russe à la "responsabilité" liée à son "rôle renforcé" sur la scène internationale. Propos d'Emmanuel Macron recueillis par Bertrand Gallicher.

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C'est à partir de 8h, ce matin, que les syndicats de la SNCF seront de nouveau reçus à Matignon : Ils revoient le Premier ministre Edouard Philippe, qui doit préciser le niveau de reprise de la dette du groupe, le montant des investissements que consentira l'Etat et son rôle dans les négociations de la branche ferroviaire. Dossier à suivre dans le journal de 7h30. 

Impuissance de l'Union européenne face au futur gouvernement populiste en Italie : Alors que Giuseppe Conte a entamé, hier, des consultations pour composer son futur gouvernement en Italie, avec des membres issus du Mouvement 5 étoiles (antisystème) et de la Ligue (extrême droite) ; deux partis qui ont déjà prévenu Bruxelles qu'ils n'hésiteraient pas à creuser le déficit italien pour relancer la croissance, les Européens ont peu de moyens de pression. Beaucoup moins que quand Syriza avait pris le pouvoir en Grèce, explique Eric Dor, directeur des études à l'école de management IESEG, interrogé par Marie Viennot.