

Le gouvernement choisit de reculer pour apaiser la situation. Il annonce le gel de trois mesures fiscales et défendra ses choix lors d'un débat organisé ce mercredi à l'Assemblée nationale. Un débat qui arrive un peu tard, pour certains députés pour lesquels le gouvernement ne prend aucun risque.
Comment reculer de trois pas sans revenir à la case départ ? Le gouvernement a lâché, ce mardi, face aux gilets jaunes, plus qu'il n'en était demandé au départ. Le Premier ministre, Edouard Philippe, annonce la suspension - pendant six mois - de la hausse de la taxe carbone, un gel des tarifs du gaz et de l'électricité cet hiver et de la réforme du contrôle technique automobile jusqu'à l'été. Cela suffira-t-il ? Non, disent déjà de nombreux gilets jaunes interrogés.
Le recul du gouvernement sur les revendications des gilets jaunes ne les fera peut-être pas plier. Ils annoncent une nouvelle mobilisation prévue samedi quand les députés auront droit à un débat, dans l’hémicycle de l’Assemblée ce mercredi après-midi. Pourquoi faire, demandent déjà certains d'entre eux. Ce débat, à partir de 15h, sera suivi d'un vote sur "la fiscalité écologique et ses conséquences sur le pouvoir d'achat".
D'autres s'interrogent : comment financer ces gels de taxes ? Cela représente deux milliards d'euros en moins de prélèvement et une impasse économique selon François Ecalle, économiste et ancien magistrat de la Cour des comptes.
L’opposition serbe se saisit des gilets jaunes pour demander une baisse - là aussi - des taxes sur le carburant. Un député a interpellé le Président en plein Parlement, mardi.
Les autres titres du journal
Les discussions sur une éventuelle paix au Yémen vont probablement pouvoir débuter en Suède. Les rebelles Houthis et le gouvernement y sont représentés. Reste que la situation est très compliqué, après trois ans et demi de conflit.
Le gouvernement danois veut envoyer, d'ici à 2021, des migrants délinquants sur une île au large de Copenhague. Ils y seraient en attente d'expulsion. Vives réactions dans le pays. Jusque-là, c'était un lieu d’expérimentation sur la rage canine et la peste porcine utilisé par l'Institut vétérinaire danois.
L'équipe
- Journaliste
- Journaliste
- Journaliste