

Hausse des salaires, réorganisation de l'hôpital, de son financement, de sa gouvernance : les sujets de discussion voire de discorde ne manqueront pas, dès cet après-midi au "Ségur de la Santé". Le gouvernement lance une grande concertation de deux mois avec les acteurs du secteur, dubitatifs.
Que réserve le "Ségur de la santé" ? Là où les collectifs et syndicats hospitaliers avaient échoué à obtenir de meilleures conditions de travail par la grève et les manifestations... la crise du coronavirus y parviendra peut-être. Le gouvernement lance cet après-midi le "Ségur de la santé", du nom de l’avenue de Ségur à Paris, où siège le ministère de la Santé. Hausse des salaires, réorganisation de l'hôpital, de son financement, de sa gouvernance : les sujets de discussion voire de discorde ne manquent pas. Pour André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière les discussions risquent d’être compliquées car avant même de convoquer une grand-messe, il y a, d’après lui, un certain nombre d’actions urgentes à entreprendre. Dossier à approfondir ici.
L'augmentation des salaires sera l'un des chantiers les plus délicats. Il est vrai qu'en France, les infirmiers et infirmières, par exemple, sont particulièrement mal payé.e.s comme en témoigne Victoire, une infirmière de 49 ans, rencontrée par Tara Schlegel, qui souhaite être enfin reconnue à sa juste valeur.
La France fait partie des quelques pays de l’Union européenne où les soignants gagnent moins que les autres travailleurs : Les infirmiers hospitaliers français gagnent moins que leurs voisins, avec 2 700€ net par mois, contre 2 380€ en Allemagne et 2 600€ en Espagne. Si l'Espagne rémunère mieux ses infirmier.e.s pour tenter de les retenir, mais la précarité ronge la profession. Tour d'horizon avec Elise Delève.
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