Le troisième président de la Ve République, entre 1974 et 1981, est mort ce mercredi, à 94 ans, à cause du Covid-19. Il était entouré de sa famille dans le Loir-et-Cher. Emmanuel Macron salue un "septennat qui transforma la France". Retour sur ses réformes.
- Jérôme Sainte-Marie Spécialiste des études d’opinion, directeur de la société d’études et de conseil Polling Vox, enseignant à l’Institut catholique de Paris
Valéry Giscard d'Estaing était un Président moderne, qui a mené des réformes, mais qui n'est pas pour autant allé jusqu'au bout de cette logique. Les réformes sociétales, on les connaît : la plus marquante, à rebrousse-poils de son camp politique, c'est la dépénalisation de l'avortement. En fin stratège, Giscard choisit Simone Veil, plutôt que François Giroud pour défendre ce projet de loi. Il choisit la ministre de la santé, plutôt que la secrétaire d'Etat chargée de la condition féminine. Cette réforme est présentée comme une urgence sanitaire, plutôt que comme un droit des femmes. Et ça marche, le projet de loi est adopté.
Mais VGE ne va pas au bout de la modernisation sociétale amorcée. Il ne supprime pas la peine de mort. Il refuse même de gracier un jeune homme accusé de l'assassinat d'une fillette. Christian Ranucci est donc décapité alors que beaucoup de zones d'ombre demeurent sur cette affaire.
Les réformes de Valéry Giscard d'Estaing s'inscrivaient, par ailleurs, dans une période d'avancées sociales plus globales. Nous interrogerons à ce sujet le politologue, Jérôme Sainte-Marie, invité de cette édition.
Le politologue Jérôme Sainte-Marie, invité du journal de 8h
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Valéry Giscard d'Estaing n'a fait qu'un septennat. Empêtré dans le sandale des diamants de Bokassa, il a été battu par François Mitterrand en 1981. Nous évoquerons l'européen qu'il était, et son amitié très forte avec le chancelier allemand Helmut Schmidt. "Es ist ein freund", disait VGE.
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