Au Brésil, les électeurs à l'heure du choix de société

Un manifestant lors d'un rassemblement pro-Bolsonaro à Sao Paulo, au Brésil, le 21 octobre 2018.
Un manifestant lors d'un rassemblement pro-Bolsonaro à Sao Paulo, au Brésil, le 21 octobre 2018. ©AFP - NELSON ALMEIDA
Un manifestant lors d'un rassemblement pro-Bolsonaro à Sao Paulo, au Brésil, le 21 octobre 2018. ©AFP - NELSON ALMEIDA
Un manifestant lors d'un rassemblement pro-Bolsonaro à Sao Paulo, au Brésil, le 21 octobre 2018. ©AFP - NELSON ALMEIDA
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L’extrême-droite est au porte du pouvoir au Brésil. Jair Bolsonaro est le grand favori du second tour de l'élection présidentielle qui se tient ce dimanche. Entre le souvenir des bruits de bottes et celui d'une gauche corrompue, les Brésiliens doivent trancher.

Au-delà du choix d'un homme, c'est un choix de société que s'apprêtent à faire les Brésiliens aujourd'hui. Pour le second tour de l'élection présidentielle, 147 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour départager deux profils : celui du candidat de l'extrême-droite, Jair Bolsonaro, arrivé largement en tête au premier tour (46,7 %), et celui du candidat de la gauche, Fernando Haddad. En réalité, ce sont surtout deux visions du monde très différentes.

Il y a le choix d'un avenir tourné vers un certain passé, celui des bottes, des uniformes et de la dictature. C'est le projet défendu par Jair Bolsonaro avec une dictature mise au goût du jour les infox remplacent la vérité et où les armes dessinent les contours de la légalité et où la richesse provient de la privatisation du pays. 

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>> Ecouter et lire le "Grand reportage" de la rédaction : "Brésil : l’ordre au service des inégalités" (Olivier Poujade et Brice Garcia)

Jair Bolsonaro est le grand favori. Pourtant, l'homme n'est pas neuf. Il a passé des décennies endormi dans les dorures de la République avant d'émerger, tel un sauveur, sur les ruines d'un système rongé et gangrené. Le pays doit faire face à de nombreux défis, comme la corruption, l'insécurité et le ralentissement économique. 

Pour les relever, le candidat du Parti des travailleurs (PT), Fernando Haddad, veut croire en la démocratie. Mais, il est loin derrière son rival anti-système dans les sondages (46 % à 45 % des intentions de vote, selon deux sondages publiés samedi soir, contre 54 % et 55 % pour Jair Bolsonaro). Surtout, cette gauche brésilienne a été amenée au pouvoir par l'ancien président Lula et, aussitôt les premières réussites passées, elle n'a cessé de décevoir. Aujourd'hui, la démocratie au Brésil ne fait pas rêver... Pas forcément plus en tout cas que la dictature.

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Après avoir passé deux frontières, 3.000 Sud-Américains ont jeté l'éponge et quitté la caravane des migrants ces derniers jours au Mexique. Reportage à Arriaga dans l'Etat du Chiapas (sud).

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