Venise, XVIIIème : un crépuscule en musique

Le Ridotto, la plus célèbre maison de jeu du Venise d'alors, d'après le peintre Pietro Longhi (vers 1720)
Le Ridotto, la plus célèbre maison de jeu du Venise d'alors, d'après le peintre Pietro Longhi (vers 1720)  ©Getty - Sepia Times/Univer (Rijks museum)
Le Ridotto, la plus célèbre maison de jeu du Venise d'alors, d'après le peintre Pietro Longhi (vers 1720) ©Getty - Sepia Times/Univer (Rijks museum)
Le Ridotto, la plus célèbre maison de jeu du Venise d'alors, d'après le peintre Pietro Longhi (vers 1720) ©Getty - Sepia Times/Univer (Rijks museum)
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Hommage à la "Sérénissime", cité du jeu et de l'insouciance qui, il y a deux siècles, vivait ses dernières heures de gloire et de faste en s'étourdissant de musique : Vivaldi, Porpora, Johann Hasse ou les voix célestes des castrats.

Voyage dans les eaux troublées d’une lagune. A cette époque, la République de Venise règne sur le monde mais la Cité des Doges vit ses dernières heures de puissance et d'insouciance. En 1797, elle chutera sous le joug napoléonien mais d'ici là,  elle “gère joyeusement sa lente agonie” selon la belle formule de l’historien Patrick Barbier. 

Et quelle joie! Quels fastes que ceux de cette ville immortalisée par les vues urbaines et raffinées de Canaletto et les fresques de Tiepolo, mise en scène par Carlo Goldoni, et en musique par Vivaldi, Johann Hasse, Nicola Porpora.

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Ville de la fête, du carnaval, du jeu et de l'insouciance, on y croise des pyramides humaines, des anneaux d’or jetés en pleine mer, des croupiers désargentés et des voix d’anges. 

Francesco GUARDI La Piazza San Marco pendant la fête de l’Ascension 1777
Francesco GUARDI La Piazza San Marco pendant la fête de l’Ascension 1777
- Calouste Gulbenkian Foundation, Lisbon Calouste Gulbenkian Museum - Founder’s

Programmation musicale

  • Anonyme : La biondina in gondoletta - pour ténor et guitare, interprété par Vincenzo Capezzuto, de l'album Gondola (2013) - fond sonore -
  • Archive : Maurice Lever dans l'émission Histoires possibles et impossibles, de Robert Arnaud sur France Inter en 1998
  • Anonyme : Co checca betta e cate, interprété par Carlo Gaifa, sur l'album Canzoni da battello di settecento veneziano (1989)
  • Antonio Vivaldi : Concerto en sol maj rv 532 p 133 - pour 2 mandolines et orchestre : allegro, Claudio Scimone (direction), album Vivaldi à Venise (1966) - fond sonore -
  • Nicola Porpora : Se tu la reggi al volo (Acte I Scène 3 de l'Opéra Ezio), interprété par Max Emanuel Cencic, George Petrou (direction), album Nicola Porpora, Opera Arias (DECCA, 2018)
  • Antonio Vivaldi : Gloria en Ré Majeur RV 589 : Gloria in excelsis Deo, Hervé Niquet (direction), album Vivaldi, Gloria et Magnificat (2015) - fond sonore -
  • Antonio Vivaldi : Juditha triumphans RV 644 : Arma caedes vindictae furores (1ère partie), Alessandro de Marchi (direction) de l'album Juditha Triumphans (2000)
  • Antonio Vivaldi : Les quatre saisons op 8 nº1 a 4 / L'hiver : concerto en fa min op 8 nº4 p  442 rv 297 - allegro non molto - pour violon et cordes, interprété par Fabio Biondi (violon) et l'orchestre Europa Galante, album Vivaldi, Les quatre saisons (1991)
  • Nicola Porpora : Allegro du concerto en Sol Maj pour violoncelle cordes et basse continue, interprété par Gaetano Nasillo (violoncelle), Chiara Banchini (direction), album Concerti Napoletani per Violoncello (2005) - fond sonore -
  • Nicola Porpora : Sinfonia da camera en mi min op 2 n°5 : Allegro, Stefano Molardi (direction), album Viaggio a Venezia (2008)
  • Nicola Porpora : Semiramide riconosciuta : Si pietoso il tuo labbro (Mirteo), interprété par Philippe Jaroussky, Andrea Marcon (direction), album Jarroussky, Farinelli, Porpora Arias (2013)
  • Johann Adolf Hasse : Artaserse : ouverture, Christophe Rousset (direction), bande-originale du film Farinelli de Gérard Corbiau (1994) - fond sonore -
  • Riccardo Broschi : Artaserse : Son qual nave ch'agitata (Acte III Scène 1), interprété par Cécilia Bartoli, Giovanni Antonini (direction), orchestre Il Giardino harmonico, album Sacrificium (2009)
  • Alessandro Moreschi : Domine salvum fac pontificem nostrum leonem, enregistré en 1902, du compositeur Giovanni Aldega, album Alessandro Moreschi, le dernier castrat (2011)
  • Antonio Vivaldi : Nisi dominus RV 608 : Cum dederit , interprété par James Bowman, Christopher Hogwood (direction), album Vivaldi Stabat Mater, Nisi Dominus (1975)
  • Archive : Extrait de l’émission Heure de culture française, diffusée sur la Chaîne nationale le 18 juillet 1952
  • Charles Aznavour : Com è triste Venizia (Que c'est triste Venise), écrite par Françoise Dorin (1964)

Playlist à emporter 

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A lire

Patrick Barbier : La Venise de Vivaldi (Grasset, 2002)

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