Portrait de Raymond Cubells, instituteur en Ariège

France Culture
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A la gare, l’association a d’ailleurs racheté un wagon, ayant servi à la déportation.
A la gare, l’association a d’ailleurs racheté un wagon, ayant servi à la déportation.

Raymond Cubells , instituteur classe de **CE1, ** La Tour du Crieu en Ariège.Président de l’Amicale des Anciens Internés Politiques et Résistants du camp de concentration du Vernet d’Ariège. Dès février 1939, après la défaite de la République espagnole, le Camp de concentration du Vernet d’Ariège sert à regrouper les soldats de l'armée républicaine espagnole, notamment ceux de la 26° Division. Ils seront les premiers internés dans ce camp de concentration, terme utilisé dès février 1939, par l’administration de la Troisième République Française et les prisonniers. Suite à la déclaration de la guerre à l'Allemagne, le 3 septembre 1939, ce lieu est devenu un camp répressif destiné à enfermer « les indésirables étrangers », notamment, des volontaires des Brigades Internationales qui avaient combattu en Espagne contre Franco, des opposants politiques aux régimes d’Hitler, Mussolini et Pétain, des membres de la Résistance.

Camp de concentration du Vernet d'Ariège
Camp de concentration du Vernet d'Ariège
- Musée du Vernet d'Ariège

A partir de 1942, il sert aussi à l’internement de transit pour les juifs raflés dans la région, avant leur déportation. De 1939 à 1944, 30 000 à 40 000 personnes d'une soixantaine de nationalités y ont été enfermées. Les conditions terribles d'internement sont décrites par l’écrivain Arthur Koestler, lui-même interné en 1939 et en 1940, dans un livre paru en 1941 « La lie de la terre ». Par répression politique, par persécution antisémite, par mesure disciplinaire des milliers de prisonniers ont été déportés entre 1941 et 1944 vers les camps de Djelfa (Algérie), d’Aurigny (îles anglo-normandes), d’Auschwitz (Pologne), de Dachau (Allemagne) … Le 30 juin 1944, les 403 derniers internés sont évacués en camion et en bus pour les estropiés jusqu'à Toulouse. Le 3 juillet, ils seront déportés par le « Train fantôme », qui mettra presque 2 mois pour arriver à destination : Dachau pour les hommes et Mauthausen pour les femmes. Pour avoir lutté contre les fascismes et défendu la liberté et la paix des peuples, 215 personnes sont mortes à cause de leur internement dans des conditions inhumaines. 152 reposent à jamais dans le cimetière.
Aujourd’hui, des enfants d’internés ont repris le flambeau, comme son président Raymond Cubells, dont le père (républicain espagnol) a séjourné trois semaines au camp.
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** Musée du camp de concentration du Vernet d'Ariège place de la mairie, Le Vernet. Visite du musée aux heures d'ouverture de la mairie : tél 05.61.68.36.43) lundi de 8h30 à 12h & de 13h30 à 17h.mardi de 8h30 à 12h & de 13h30 à 17h.mercredi de 8h30 à 12h.jeudi de 8h30 à 12h & de 13h30 à 17h.vendredi de 8h30 à 12h & de 15h à 17h. ** ****