

Après un grand cycle consacré à Beethoven (avec notamment l’intégrale des sonates) le pianiste entame un « Brahms Project » sorte de dictionnaire amoureux de Brahms qui s’ouvre sur les trois sonates pour piano, œuvres de jeunesse.
« Voici venu le nouveau prophète de la musique allemande » ou encore « Ce jeune audacieux si timide qui s’avise de faire de la musique nouvelle » voilà Johannes Brahms décrit par Robert Schumann puis Berlioz (dans une lettre à Joachim, le 9 décembre 1853) alors qu’il tente de prendre « la forteresse musicale » de Leipzig. Brahms qui, à vingt ans a déjà impressionne comme pianiste, interprète, et qui écrit trois sonates pour piano et laisse entendre qu’il n’est pas qu’un suiveur de Beethoven.
Brahms le jeune donc, au programme du pianiste François-Frédéric Guy, qui après avoir beaucoup joué Beethoven (et notamment l’intégrale des sonates), s’investi dans un « Brahms Project » qui commence par ces trois sonates. Vous me direz c’est plus facile que pour Beethoven et ses 32 sonates, tout de même : il faut plus d’une heure et demie (et donc deux CD) pour les faire entendre, et quel riche voyage ne serait-ce que sur le plan des rythmes.
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Puisque François-Frédéric Guy conçoit ce programme comme un « dictionnaire amoureux de Brahms » et pas vraiment une intégrale (il sera amené à faire entendre les concertos, des lieder, des pièces pour deux pianos…) les sonates ne sont pas jouées dans l’ordre (Opus 2 puis 1 puis 5), on fait pareil pour les mouvements, après le Scherzo, l’Andante.
« Aimez-vous Brahms ? » semble demander François-Frédéric Guy. Comme dans le roman de Françoise Sagan (et son adaptation au cinéma avec Ingrid Bergman, Yves Montand et Anthony Perkins) c’est moins la réponse qui compte que la question.
Si elle est manifeste ici chez Brahms, la virtuosité est « en accord et non pas digitale » selon François-Frédéric Guy qui trouve en Brahms un souffle différent, l’occasion d’une ballade, d’une narration complexe au gré de ces trois sonates. Sonates apparentées à des « symphonies voilées » selon Robert Schumann, remarque précisément faite à la Sonate n° 3 en fa mineur, extrait du Final : « allegro moderato ma rubato ». Allure tout indiquée si vous débutez la journée.
Extraits diffusés : (Johannes Brahms)
- Sonate pour piano n°1 en ut majeur Op.1. Scherzo
- Sonate pour piano n°1 en ut majeur Op.1. Andante
- Sonate pour piano n°3 en fa mineur Op.5. Finale. Allegro moderato ma rubato
Brahms volume 1 par François-Frédéric Guy (Evidence)
concerts : 20 mai salle Gaveau à Paris ( Beethoven), au festival Les Musicales du Revermont (13, 15 et 17 juillet), ainsi qu'à La Roque d'Anthéron (2 août)
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