Amour et Histoire déculottés : Divine Comedy

Neil Hannon - Divine Comedy « Foreverland » (Divine Comedy Records [PIAS]
Neil Hannon - Divine Comedy « Foreverland » (Divine Comedy Records [PIAS] - photo : Raphael Neal
Neil Hannon - Divine Comedy « Foreverland » (Divine Comedy Records [PIAS] - photo : Raphael Neal
Neil Hannon - Divine Comedy « Foreverland » (Divine Comedy Records [PIAS] - photo : Raphael Neal
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Catherine II amoureuse ou Napoléon complexé, prétextes amusés aux nouvelles chansons de l’Irlandais Neil Hannon.

Avec

Le « complexe de Napoléon » chante Neil Hannon en ouverture. (On devine sans trop se forcer le désir de puissance chez les hommes de petite taille)

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne serait pas purement fortuite dans le dernier album de Divine Comedy qui vient de paraître. « Foreverland » un titre qui évoque selon son auteur un lieu d'utopie, « une forme de plénitude » dixit l’élégant Neil Hannon, le chanteur et compositeur peu surpris par le récent Brexit et qui a choisi lui de rester dans la campagne Irlandaise, non loin de Dublin (voilà pour la topographie). Et puis sans doute Foreverland est-ce aussi un clin d’œil au Neverland cher à Peter Pan (de J.M Barrie).

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« Foreverland »  Divine Comedy Records [PIAS]
« Foreverland » Divine Comedy Records [PIAS]

Avant Napoléon et son complexe, le point de départ de cet album aurait visiblement été Catherine II que Neil Hannon décrit comme une femme puissante qui cacherait une fille sensible (« Catherine the Great »), et tout l’album de suivre ce fil où les sentiments, les histoires d’amour sont traités « comme s’il s’agissait de relations diplomatiques et de traités entre les États ».

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Comme toujours l’orchestration est brillante, ce qui n’interdit pas un peu de dépouillement quand il évoque ceux qui, avant lui, ont occupé le cœur et les pensées de l’autre : « Other People ». Chanson livrée au départ à l’état de maquette, enregistrée avec son téléphone dans une chambre d'hôtel, le morceau finissant brutalement par « et blablabla ».

La touche d’humour et le goût des histoires (avec ou sans grand H) qui font la marque de Neil Hannon qui, en dehors de Divine Comedy, avait co-signé un album-concept sur le cricket (The Duckworth Lewis Method avec le chanteur Thomas Walsh) ou encore Sévastopol, petit opéra inspiré des récits de Tolstoï sur Sébastopol. A 45 ans, ce fils d’un pasteur protestant, pas du tout destiné à une carrière de pop star a gardé un certain goût pour les musique de culte : je pense à une pièce pour orgue et chœurs « To Our Fathers in Distress » dédiée aux personnes atteintes, comme son père, par la maladie d’Alzheimer.

Retour au plus léger et à Napoléon, que Neil Hannon imagine seul chez lui en train de manger des chips devant la télé, hymne à l’immaturité masculine : « How Can You Leave Me On My Own ». Savoureux.

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extraits diffusés :

  • Napoleon Complex
  • Other People
  • How Can You Leave Me On My Own

« Foreverland », a paru chez Divine Comedy Records [PIAS]

concerts : le 12 septembre 2016 à Paris et puis en tournée en France à partir de la fin octobre : 27 oct Nantes, 28 octobre La Rochelle, 30 oct à Biarritz, puis Nîmes, Clermont Ferrand, Toulouse, Reims, les 24 et 25 janvier 2017 aux Folies Bergère à Paris