

Le chanteur acteur et producteur livre un disque marqué par l’Argentine de Borgès et de Maradona, qui ne se refuse ni bandonéon, ni virée en boite.
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« Nous pouvons mentionner ou évoquer, mais jamais exprimer » Benjamin Biolay sans doute a-t-il fait siens ces mots dont l’auteur reste à jamais lié au rues de Palermo, Jorge luis Borgès. Palermo Hollywood, comme un « concentré d’imaginaire » selon le chanteur. Après La Superbe, Rose Kennedy ou A l’origine, Biolay s’impose encore par le seul titre, l’évocation. Il faut pas entendre le titre de ce huitième album comme un axe entre la Sicile et la Californie : Palermo Hollywood définit ici un quartier de Buenos Aires, en passe de gentrification, plein de cordes et de cris, de clavecin à l’occasion.
De l’Argentine (confiait-il aux Inrocks http://www.lesinrocks.com/) : « j’aimais ce que j’en percevais, Che Guevara, Borges, Maradona. Mon père écoutait Piazzolla et c’était une des rares trucs qu’il aimait qui ne me dégoûtait pas. Et puis j’étais amoureux de Gabriela Sabatini ». Le deuxième nom cité ici, Borgès, apparaît lui aussi dans « Pas Sommeil », en version originale :
- En su grave rincón, los jugadores
- rigen las lentas piezas. El tablero
- los demora hasta el alba en su severo
- ámbito en que se odian dos colores.
- Dans leur grave réduits les joueurs
- Régissent les lentes pièces. L'échiquier
- Les Retient jusqu'à L'aube en sa sévère
- Enceinte où se haïssent deux couleurs
- (traduction de Claire Monnier « Ajedrez de Borgès : Un Roi sans divertissement » Livre : Echiquiers d'encre, Le Jeu d'échecs et les lettres (XIXème-XXème s.) sous la direction de Jacques Bertchtold (Ed. Droz 1998) p.387
Les sonnets d’Ajedrez (les échecs) de Jorge-Luis Borgès lu par lui-même (on se souvient déjà du très bel usage de l’archive vocale de Charles Trenet par Biolay) et fondus comme en abyme dans les violons de Benjamin Biolay. Le chanteur ne s’inspire pas que de l’auteur du Livre de sable mais aussi de la sono contemporaine du continent Sud Américain, il invite deux chanteuses (l’actrice péruvienne Sofia Wilhelmi et la chanteuse Alika) et une pulsion nouvelle : La Noche Ya No Existe…
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Dancehall et contretemps inattendus mais réussis à l’évidence chez le chanteur Lyonnais à qui tout réussit, capable d’intégrer la voix d’un commentateur sportif dans une ballade élégante à la Morricone (Victor Hugo Morales à propos de Maradona dans « Borges Futbol Club ») ou de jouer d’ambigüités subtiles sur un rythme chaloupé pour le bas ventre. Hypothèses : « Miss Miss » parle peut-être d'une femme, peut-être d'une perte, peut-être de la foi, à vous de voir.
Extraits diffusés :
- Palermo Hollywood
- Pas Sommeil
- La Noche Ya No Existe
- Miss Miss Album : Palermo Hollywood (Riviera / Barclay)
concerts : 17 juin 2016 aux Nuits de Fourvières (Lyon), 23 et 24 septembre 2016 à la salle Pleyel (Paris)
L'équipe
- Production
- Réalisation