Fania : la salsa au sommet

Willie Colon "Cosa Nuestra" (Fania)
Willie Colon "Cosa Nuestra" (Fania)
Willie Colon "Cosa Nuestra" (Fania)
Willie Colon "Cosa Nuestra" (Fania)
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Une série de rééditions du label new-yorkais Fania rappelle les grandes heures d’un courant qui fera danser sur plusieurs continents.

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« A gozar con mi tambor » se régaler des tambours et d'el "Niño Bonito" Ismael Miranda. Le 24 août 1973 au Yankee Stadium de New York, se tenait le concert de La Fania All Stars live, concert qui rassemblait plus de 40 000 personnes autour de la salsa. On est alors en plein Watergate, et depuis des années déjà le blocus de Cuba empêche toute importation de produits venus de l'île, y compris la musique qui manque à toute la communauté latino-américaine.

Johnny Pacheco, flutiste originaire de République Dominicaine, s'associe en 1964 à un jeune avocat américain, Jerry Masucci, et ensemble ils vont inventer le label Fania, inventer ce qu’on appelle la Salsa (assemblage de són cubain, de mambo, de guaracha). Et Fania sera à la musique latine ce que Tamla-Motown est à la soul : une référence incontournable. Evidemment un éditeur de disques, mais aussi une écurie qui organise de grands concerts (ils iront jusqu’au Zaïre pour le combat de boxe de Khinshasa) et le label d’associer ses talents pour mieux les promouvoir, comme ici Johnny Pacheco et Celia Cruz …

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« Azucar » c’était le cri de la cubaine Celia Cruz, grande star de la Fania, haute en couleur, à l’image de Willie Colón, tromboniste et figure du label Fania. Amateur d'albums concepts et de pochettes délirantes, Willie Colón se met en scène avec le chanteur Hector Lavoe, on les voit déguisés en père Noël et en lutin pour Asalto Navideño et puis, plus politique, reprendre les codes du crime organisé sous des titres comme Lo Mato (Si No Compra Este LP), Crime Pays, et Cosa Nuestra où il apparait en tueur devant un cadavre ficelé au bord de l'East River. Ce qui n’empêche pas son comparse Héctor Lavoe de chanter la cruelle absence d’une femme : Ausencia

Sept albums réédités (sur un catalogue qui compte plus de mille références cela laisse un peu de marges), travail mené à partir des bandes analogiques originales. Que la Fania continue. On se quitte avec le rire diabolique de Tito Allen et les percussions de Ray Barretto : « El Diablo »

Extraits diffusés :

  • « Que Rico Suena Mi Tambor » (Ismael Miranda) Fania All Stars at Yankee Stadium vol.1
  • « El Paso Del Mulo » (Rey Diaz Calvét) Celia & Johhny Celia Cruz & Johhny Pacheco
  • « Ausencia » (Héctor Lavoe, Willie Colón) Willie Colón Cosa Nuestra
  • « El Diablo » (Bienvenido Julián Gutiérrez) Ray Barretto Indestructible