Philip Glass, 80 ans déjà

Víkingur Ólafsson : Philip Glass – Piano Works (Deutsche Grammophon)
Víkingur Ólafsson : Philip Glass – Piano Works (Deutsche Grammophon)
Víkingur Ólafsson : Philip Glass – Piano Works (Deutsche Grammophon)
Víkingur Ólafsson : Philip Glass – Piano Works (Deutsche Grammophon)
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A l’occasion de l’anniversaire du compositeur, le jeune pianiste islandais Víkingur Ólafsson grave quelques études et un mouvement de Glasswork, réorchestré pour l’occasion. Nouvelle plongée dans une œuvre majeure.

La répétition et une évolution par changements graduels : vous faites l’expérience de la durée à travers la musique de Philip Glass, et cette expérience a une valeur singulière pour le compositeur dont on fête aujourd’hui les 80 ans (né le 31 janvier 1937). Au piano ici ce n’est pas le compositeur américain mais un jeune pianiste islandais, Víkingur Ólafsson, qui pour son premier enregistrement chez Deutsche Grammophon a choisi les Etudes pour piano d’un compositeur avec lequel il a travaillé, qu’il connaît bien. A propos de ces Etudes (composées entre 1991 et 2012) Ólafsson précise : « En surface, on dirait qu’elles sont truffées de répétitions, mais plus on les joue et on y réfléchit, et plus leur narration semble évoluer en spirale. Mon approche de chacune des études consiste à permettre à l’auditeur de créer son propre espace de réflexion personnelle ». Notamment en ce qui concerne la dernière étude (N°20) cet « intermezzo automnal » qui ne ressemble à aucune autre…

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Parmi les événements qui marqueront les 80 ans du compositeur signalons la publication de son autobiographie PAROLES SANS MUSIQUE (à paraître le 16 février). Philip Glass raconte par exemple comment son père s'est lancé dans le disque et fini par devenir un adepte de musique contemporaine, écoutant tous les disques qui ne se vendaient pas (à l'époque Chostakovitch, Bartok Stravinsky). En essayant de comprendre ce qui n'allait pas avec ces disques, il s'est mis à les aimer et même devenu un grand défenseur de musique contemporaine, en proposant systématiquement à ses clients dans son magasin « Mon père les convertissait : ils venaient acheter du Beethoven et ils repartaient avec du Bartók ».

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Et puis il évoque aussi la création d’Einstein On The Beach, avec Bob Wilson et les chorégraphies de Lucinda Childs, un opéra qui le 25 juillet 1976 au Festival d’Avignon, va opérer un tournant dans la création.. Une page spéciale avec les archives d’époque est à retrouver sur le site de France Culture précisément sur cette création…

Francis Marmande qui était à l'Opéra Comique en 1976 écrit dans Le Monde « avec "Einstein on the Beach", on a plongé dans l'expérience » : « Opéra délirant ? Cérémonie des évidences ? Tableaux sidérants ? Mais alors, pourquoi résistent-ils à ce point (…) 37 ans plus tard ? Par l'effet des énormes choses simples, par ce trou noir qui renvoie la science à la poésie, la folie à l'amour / et le tout à la mort. Surtout, on n'a pas l'obsession de "comprendre". » Dernière formule pas fortuite si l’on repense à ce mot fameux d’Albert Einstein : « Ce qui est incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible »

On en revient pour finir au piano et aux travaux de Glass ou travaux en verre « Glassworks » ici réorchestrées avec un quatuor à cordes

Extraits diffusés :

  • Philip Glass - Etude N°9
  • Philip Glass - Etude N°20
  • Philip Glass – « Opening » tiré de Glassworks (réorchestré par Christian Badzura) avec Siggi String Quartet

Víkingur Ólafsson : Philip Glass – Piano Works (Deutsche Grammophon)

Concerts : jeudi 2 février à samedi 4 février 2017 à la Folle Journée de Nantes trois concerts dans des lieux différents Au Lieu Unique (L'usine LU) et à la Cité des Congrès pour jouer laPartita N° 6 de Bach et trois études de Philip Glass. Prix : 7 euros

A lire : Autobiographie de Philip Glass PAROLES SANS MUSIQUE à paraître le 16 février (Ed. La Cité de la Musique- Philharmonie de Paris) Traduit de l’anglais (États-Unis) par Christophe Jaquet avec la collaboration de Claire Martinet

Ciné-Concert « Visitors » le 24 et 25 mars 2017 à la Philharmonie de Paris. Film de Godfrey Reggio, musique de Philip Glass, par l’Orchestre de Paris (dir. Michael Riesman)