

Une Harley-Davidson perchée sur un manche de guitare, vient compléter l'hommage rendu au chanteur et à sa passion pour la moto. Une statue érigée sur l'esplanade à Paris Bercy et baptisée « Quelque chose de… », réalisée par le plasticien Bertrand Lavier.
- Guy Tortosa Critique d'art
- Bertrand Lavier Artiste plasticien
Notre paysage familier est fait d’objets, de lignes, d’images qui assemblés par leurs fonctions dans les parties diverses de nos vies, dans l’espace domestique dans le paysage ou dans la ville, nous apparaissent sans surprises. Mais voiture ou frigidaire, terrain de basket ou miroir, piano ou extincteur... agencés autrement, peints différemment, pourraient surgir sous nos yeux incrédules comme des objets à nouveau mystérieux que l’on découvrirait énigmatiques et inattendus.

Bertrand Lavier une des figures de l’art en France et qui est exposé en ce moment par la collection Pinault à Paris, met ainsi en turbulence les éléments les plus ordinaires, leur apportant une nouveauté, un imaginaire un sillage perturbé. Salles de musée ou de galeries, depuis les années 70, célèbrent les œuvres espiègles de cet artiste qui agite les convenances et nos habitudes. Mais, et ce n’est pas pour lui la première fois, que se passe-t’il quand, loin des salles blanches de nos musées, l’œuvre devenu objet réel au milieu de la réalité s’installe dans la ville ?

A l’occasion d’une commande en hommage au grand Johnny Halliday, Bertrand Lavier vient de réaliser une sculpture intitulée "Quelque chose de...". Périlleuse superposition entre l’art conceptuel et le plus populaire de nos chanteurs, l’œuvre de 8 mètres de haut, installée devant le Palais Omnisport de Paris Bercy où Johnny a chanté pour la dernière fois en 2017, avec les vieilles canailles, est composé d’un manche de guitare sur lequel est soigneusement positionné la magnifique Harley bleu métal de notre rocker tant aimé. Comme à chaque fois, souvenez-vous de Jeff Koons et ses tulipes, du Pont-Neuf de Christo et aujourd’hui de l’Arc de Triomphe emballé, souvenez-vous des débats sur le Balzac de Rodin... comme à chaque fois, réussi ou navrant, l’art dans l’espace public est l’occasion de parler, de débattre, de s’emporter, bref de vivre en commun les aventures de l’art.

Lecture des textes : Lara Bruhl
Musiques diffusées :
- BestiaIRE par Phill Niblock, Franck Vigroux & Kasper T. Toeplitz
- Fallacious par Noël Akchoté
- Born To Be Wild / Magic Carpet Ride par Steppenwolf
- Quelque Chose De Tennessee par Johnny Hallyday
Chargée de recherche : Maurine Roy
En partenariat avec BeauxArts Magazine.
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Réalisation