

Léon Spilliaert est l'inventeur belge d'un symbolisme de la nuit intérieure.
- Eva Bester Productrice
- Leïla Jarbouai Conservatrice au musée d'Orsay
- Stéphane Lambert écrivain
Nouvelle écoute de cette émission diffusée le 27/09/2020
Au début du XXe siècle dans le crépuscule du symbolisme, en Belgique, un artiste dissout son visage dans l'encre de ses angoisses. le coeur griffé par les serres de la mélancolie Léon Spilliaert est un peintre hanté, visionnaire qui construit un rempart de papier et de lavis pour résister à l'emprise de sa ville - Ostende - sur son âme. L'inquiétude, les vertiges de la pensée, la précarité, le vide immense entre les choses, et l'ennui, ces tourments qui sculptent son corps anguleux deviennent les sujets fascinés de son oeuvre. Elle ne ressemble à aucune autre même si s'agitent dans les formes ou les atmosphères de ses peintures les contes d'Edgar Poe, le néant mallarméen, la lassitude de Maeterlinck. Quiconque est confronté à ses autoportraits retient pour toujours l'effet de l'ombre qui transforme un visage en spectre alors que le kaleidoscope des vitres, l'eau glacée des miroirs et les horloges dont les aiguilles s'agitent comme des faux vident la matière exsangue du réel.

Par un caprice prévisible du destin, ce très grand artiste en choisissant de s'abandonner à la contemplation fascinée de ses propres épouvantes a échappé à la célébrité. Voici que ces chefs-d'oeuvre anxieux apparaissent sur les cimaises du musée d'Orsay et pour mieux nous dévaster animent les plumes de deux écrivains qui lui consacre chacun un très beau livre.

A venir : Exposition au Musée d'Orsay : Léon Spilliaert (1881-1946). Lumière et solitude du 13 octobre 2020 - 10 janvier 2021
"Ces oeuvres sont des projections d'intériorité" Stéphane Lambert
"Ostende imprègne l'oeuvre de Spilliaert" Leila Jarbouai
"Le cadre influence sa peinture" Eva Bester
"Il y a une volupté dans le macabre" Eva Bester
"Sa psyché habite ce qu'il voit" Stéphane Lambert
"Spilliaert a inspiré Vertigo" Leila Jarbouai
"C'était un dandy, pas un mondain" Stéphane Lambert
Lecture des textes par Andréa Brusque
- LECT 1 Extrait de Etre moi toujours plus fort : les paysages intérieurs de Léon Spilliaert, Stéphane Lambert, Editions Arléa
Musique : FRANCIS DHOMONT ''Mourir un peu, marine''
- LECT 2 Extrait de Léon Spilliaert, Eva Bester, Editions Autrement
Musique : MICHEL PASCAL ''Puzzle" INA
- LECT 3 Extrait de Etre moi toujours plus fort : les paysages intérieurs de Léon Spilliaert, Stéphane Lambert , Editions Arléa
Musique : OVAL ''Do while''
- LECT 4 Extrait de Léon Spilliaert, Eva Bester, Editions Autrement
Musique : Michel Redolfi ''Le saut Périlleux''
- LECT 5 Extrait de Léon Spilliaert, Eva Bester, Editions Autrement
Musique : FRANCOIS BAYLE ''Arpegiatto''
- LECT 6 Maeterlinck_,_ « Les Heures ternes », Les Serres chaudes, recueil illustré par Spilliaert en 1918
Musique RODEN Trainslation''
- LECT 7 Extrait de Etre moi toujours plus fort : les paysages intérieurs de Léon Spilliaert, Stéphane Lambert , Editions Arléa
Musique : DAVID TOOP ''Duoon''
L'équipe
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