

Le chant du monde du cosmos à la mer
Jean-Marie Appriou (Artiste, sculpteur).
Il faut célébrer les vastes talents, qui sans renoncer à l'aujourd'hui au grammaire contemporaine, aimantent dans les formes qu'il inventent les grands signes antérieurs des récits immémoriaux.
Ce sont les artistes qui croient en la capacité d'élucidation de la poésie, et qu'ils soient plus jeunes que le Christ, comme Jean-Marie Appriou que nous rencontrons aujourd'hui, ou plus anciens que Titien ou Soulage, ils tendent vers nos yeux étonnés des visions inédites.
Allons donc à Dijon au Consortium, ce musée d'art contemporain réalisé par les architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines, dirigés par le très regretté Xavier Douroux et aujourd'hui Franck Gautherot, voir les expositions et en particulier celle de Jean-Marie Appriou.
Quand on rentre dans les expositions on voit le chant du monde. Le chant du monde devant lequel nous nous concentrons aujourd'hui est celui de notre invité Jean-Marie Appriou : Seabed (le lit de la mer). Là, des hauts reliefs en bronze associent le ciel dans la partie haute et en-dessous la mer vue d'un seul coup d'oeil, ce que jamais nous ne pouvons voir à moins de mettre un masque.
Au-dessus le cosmos, les étoiles, les dinosaures. Au-dessous, les poulpes, les algues les cuisses de la nageuse déformées par la lentille de l'eau et, en face dans une salle des personnages cosmonautes d'aluminium qui protégés par le casque de verre s'avancent d'un pas égyptien, de ce fameux pas qu'immortalisèrent Giacometti ou Gasiorowski. Un Jonas là s'extrait du ventre du requin de Maldoror, un peu plus loin au centre d'une salle Ophélie se dissout dans les vaguelettes qui deviennent son corps. Un théâtre de sculptures se forment, un théâtre de formes et de sens, tout simplement une vision.
Exposition Seabed de Jean-Marie Appriou, au Consortium de Dijon, jusqu'au 1er mars.





Lecture des textes par Emmanuel Lemire
Cosmogonie de Mircea Eliade
Le peintre de Leonard de Vinci
Musiques diffusées :
Sea Song de Robert Wyatt (Hannibal)
La mort d'Orion de Anne Vanderlove / Gérard Manset (EMI)
Soie : 1. Voile - Pour flûte et orchestre, Lotta Wennäkoski / Kersten McCall (Ondine)
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