Une création musicale de **Jean Jacques Palix **
Livret en trois actes de Leyli Daryoush
Avec :
Eve Couturier , narratrice
Niaz Nawab , soprane, une voix persane
Karima Nayt , mezzo, une voix anglaise
Carol Robinson , clarinette basse
Vincent Segal , violoncelle
Jean Jacques Palix , électronique
Composé sous la forme d’un Hörspiel, le poème lyrique de Jean Jacques Palix s'appuie sur le jeu musical des trois langues – français, anglais et farsi (persan) – présentes dans l'écriture du livret original de Leyli Daryoush. Dans les trois villes où se situe l'action, Téhéran/Paris/New/York, la mémoire d'une jeune femme iranienne – protagoniste du récit – se heurte à une racine originelle : elle observe la souffrance muette de la mère elle affronte la vérité de l’amant par le trou d’une serrure elle découvre le secret troublé dans le roman égaré du père.
La pièce s'inscrit dans une réflexion postmoderne liée aux questions du déracinement et de l'exil, de la solitude et de la nostalgie.

LA MUSIQUE
Le récit de la narratrice en français et le chant des voix anglaise et persane se mêlent dans un discours stratifié qui traduit à la fois l’intimité profonde d’un journal et l’éclatement spatio-temporel de la mémoire. La dramaturgie musicale préserve l’intelligibilité du récit et met en place un spectre vocal qui va de la mélodie lyrique à la voix off désaffectée. Les voix, chantées et parlées, sont mises au service de l'argument littéraire par la spécificité de leurs timbre, tonalité et musicalité, et aussi par la personnalité propre de chacune des interprètes.
Alternant mélodies, continuum et fragments éclatés, le tissu instrumental du violoncelle et de la clarinette basse s'intègre dans la composition électronique. Tandis que les sons électroniques affirment la dimension contemporaine du livret et ouvrent sur l’abstraction, la complicité des deux instruments acoustiques exprime l’intériorité du récit monologue.
LE LIVRET
Un jardin abandonné, des milliers de photos abandonnées, en 1979 éclate la révolution en Iran. L’exil à Paris, une mère égarée, deux pères dépassés, l’un par la vérité, l’autre par le déni. Et puis l’après-guerre en Iran et la découverte de l’amour, la drogue à Paris et la fuite à New York. Engloutie dans les fils du temps et de l’espace, la mémoire voyageuse traverse l’histoire d’une vie pour se loger en territoire apatride, un plateau vide où s’éparpillent les vestiges d’un passé chimérique.
PROLOGUE: Les prophétesses du temps
ACTE UNParis: L'exil (perte du jardin idyllique pour l’univers béton d’un appartement parisien.)
ACTE DEUXTéhéran: La lune (rencontre amoureuse et bassidjis qui débarquent avec les matraques - fuite de tout le monde.) Paris: La porte (monologue devant une porte de salle de bains - drogue et fumée derrière cette porte.) New York: La table (oubli de tout et fuite en avant - traces de la mémoire dans le marc du café.)
ACTE TROISParis: Le téléphone (père qui n’a existé qu’à travers une voix de téléphone.) New York: Le livre (découverte du roman du père, roman qui révèle la vérité de l’histoire à venir.) Prise de son et mixage : Bruno Mourlan, Sébastien Royer et Bruno Letort
Chargé de réalisation : Luc Jean Reynaud **
Ce projet a bénéficié du soutien de l'association Beaumarchais-SACD et des éditions Radio France.
L'équipe
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