de Fabrice Pinte et Gaël Gillon
Quand Fabrice Pinte rencontre Raymone Cendrars c’est à Lausanne. Il a réussi à trouver l’adresse grâce à la fille adoptive de Blaise Cendrars, Myriam, qui reste non loin de là, silencieuse, pendant l’entretien. On est chez Raymonne en Suisse, dans son appartement entre des portraits au crayon de Blaise par Modigliani, un autre de Fernand Léger, qui était le grand ami de Blaise, et Fabrice Pinte dit : beaucoup d'autres dessins ou tableaux que je n'osais pas trop regarder .
Raymone Cendrars était Raymone Duchateau quand Cendrars la rencontre en 1917. A ce moment là, quand il fait trop froid dans ses deux pièces de la rue de Savoie, Cendrars loue une chambre à l’hôtel Notre-Dame, sur les quais. Après la rencontre, il ira souvent chez la jeune actrice dans le quartier des Batignolles - 17 rue du Mont-Dore - et il l’épousera… 32 ans plus tard… en 1949.
Il plaisait aux femmes mais il avait choisi celle là. Elle aurait préféré qu’il ne le fasse pas. C’est une union choisie par un seul. C’est une solitude qui se prolongeait dans l’autre. Et puis finalement ça a été au-delà de ce que pourrait être l’admiration ou l’amitié. Plus haut. C’est un homme qui lui a été envoyée. Elle l’a reçu. Elle parlera du seul homme qu’elle a aimé. Ce ne sera pas Cendrars. Mais ce n’est pas ça l’important. Ensemble ils se sont construits.
Ce soir c’est Cendrars la personne vivante, c’est une parole à laquelle on ne s’attend pas. Il n’y a aucune révérence, seulement de la vie.
Musiques de Chris Watson, Darius Milhaud, Lawrence English, Lars Fredrikson, et Ramuncho Matta.
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