Lichen lichen

France Culture
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Un documentaire de Jean Guy Coulange et Lionel Quantin

Mixage : Catherine Déréthé

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Teloschistes chrysophthalmus
Teloschistes chrysophthalmus

« De loin tu vois des taches de couleur. Si tu mets le nez dedans, tu entres dans un autre univers ». Le nez dedans, Jean-Yves Monnat, biologiste “niché“ quelque part dans le Cap Sizun, l’a mis en 1983. A cette époque, le naturaliste passe ses journées sur les falaises de Goulien ou de la Pointe du Raz (Finistère) à observer les mouettes tridactyles. Il a donc tout le temps de regarder autour de lui et de découvrir ces taches de couleur que sont les lichens. De “ses“ falaises jusqu’aux crêtes des Monts d’Arrée en passant par le Chaos de Huelgoat, il nous emmène dans l’univers fascinant du lichen, le monde du microcosme.

Antoine Emaz écrit de la poésie. Ses taches de couleur sont les mots, discrets, rares, irremplaçables. « On me dira qu’elle ne va pas fort (la poésie) c’est bien certain. Mais Lichen lichen, l’essentiel pour elle est de durer. » Ces mots sont extraits d’un recueil de notes “Lichen lichen“ (Editions Rehauts), dont nous empruntons le titre et certains passages pour notre atelier, et dans lequel Antoine Emaz parle de l’écriture, de « ce mouvement de descente, de creusement d’un moment précis, d’une certaine façon opaque, dont le poème va tenter de retenir l’expérience ».

“Lichen lichen“ est la déambulation sonore d’une voix à une autre, de celle du naturaliste à celle du poète, de la roche à la phrase, de l’écorce des arbres au cortex des mots.

Jean-Guy Coulange

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© Radio France - JG COULANGE

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