

Les scandales sont-ils une figure obligée de la vie démocratique en France ? La médiatisation de certaines affaires ne montre-t-elle pas paradoxalement que la moralité s'améliore dans la vie politique ?
- Irène Costelian correspondante à Bucarest pour Libération
- Eva Joly Avocate, porte-parole de l'Icrict (Commission indépendante pour une réforme de la taxation des entreprises multinationales), ancienne eurodéputée EELV et juge d'instruction spécialisée dans la lutte contre la corruption
- Antoine Garapon Magistrat, secrétaire général de l'Institut des hautes études sur la justice, et producteur de l'émission "Esprit de justice" à France Culture
Corruption, conflits d’intérêts, financement illégal de campagne électorale ou de parti politique, abus de bien social, enrichissement personnel, négligence : lorsque revient dans notre actualité le bal des affaires, cette maladie auto-immune du système politique français, on a le sentiment de remettre un disque qu’on a mille fois entendu.
Bien entendu, toutes les affaires ne se valent pas. Mais on est étonné du nombre de ces scandales dans un pays qui a pourtant développé depuis des décennies un arsenal judiciaire conséquent pour lutter contre la corruption, sans réussir à endiguer ce phénomène.
Au-delà de l’indignation qu’elles suscitent, la question des affaires politiques pose une question dérangeante sur notre vie publique.
D’un côté les citoyens se disent écœurés par les scandales qui rythment notre vie politique, nourrissant une profonde défiance vis-à-vis des hommes et des femmes qui nous gouvernent.
De l’autre, une frange conséquente de l’opinion semble relativement indifférente à ces affaires au moment du vote, prête à réélire indéfiniment des personnalités à l’honnêteté douteuse, contrairement à nos voisins, notamment dans le nord de l’Europe, qui sont beaucoup plus sourcilleux sur cette question.
La vie politique française est-elle malade des affaires ? Les choses sont-elles pires qu’avant ou alors sommes-nous tout simplement plus exigeants vis-à-vis de notre personnel politique ?
En pleine affaire Fillon, en plein affaire Le Pen qui elle aussi est accusée d’avoir fait financer par le Parlement européen des emplois fictifs, ce sont les questions que nous posons à nos invités dans ce nouvel Atelier du pouvoir qui pose la question du poids es affaires dans la vie politique française.

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