"Benjamin Péret, toute une vie ASDLR (Au Service de la Révolution)"

Benjamin Péret à gauche à ses côtes André Breton et des amis, en 1935
Benjamin Péret à gauche à ses côtes André Breton et des amis, en 1935 ©Getty -  Stefano Bianchetti
Benjamin Péret à gauche à ses côtes André Breton et des amis, en 1935 ©Getty - Stefano Bianchetti
Benjamin Péret à gauche à ses côtes André Breton et des amis, en 1935 ©Getty - Stefano Bianchetti
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Lié dès 1920 à André Breton par une amitié flamboyante et féconde, Benjamin Péret non seulement suivit les étapes du développement du surréalisme, mais en indiqua souvent les voies à explorer.

Dès les débuts de l'activité du surréalisme, Benjamin Péret a trouvé le terrain d'action de l'esprit révolté que sa mère avait cru bon d'obliger à s'enrôler en 1917. Benjamin fut heureusement épargné par l'entreprise de mort industrielle et par la suite, personne ne réussit jamais à lui mettre de plomb dans la tête. Lié dès 1920 à André Breton par une amitié flamboyante et féconde, Benjamin Péret non seulement suivit les étapes du développement du surréalisme, mais en indiqua souvent les voies à explorer. Des débuts de la "Révolution surréaliste" à la revue "Le Surréalisme A.S.D.L.R. (Au Service De La Révolution)", dans la revue "Clé", de la FIARI (Fédération de l'Art Révolutionnaire Indépendant), dans la revue Minotaure et d'autres regroupements après 1945, comme le groupe et la revue "Néon", Benjamin Péret mena en harmonie, malgré de grandes difficultés matérielles, la lutte pour la libération de l'esprit par l'imagination et celle de la révolution sociale. Comme Breton, mais d'une façon encore plus conséquente dans l'action, comme d'autres surréalistes -- mais combien capitulèrent par la suite, soit devant Staline, soit devant d'autres forces plus diffuses mais tout aussi nocives -- Péret embrassa la cause du communisme. Il ne pouvait en être autrement, dans l'appel d'air de la Révolution d'Octobre 1917. Et c'est pour les mêmes raisons qu'il s'engagea dès 1925-27, avec Pierre Naville, aux côtés de l'Opposition de Gauche dans le P.C. et la IIIe Internationale, puis directement avec Léon Trotsky et ses camarades brésiliens, espagnols, mexicains, dans les rangs de la IVe Internationale. Le grand poème "Toute une vie", écrit en 1949, dix ans avant la mort de Péret, nous a proposé avec évidence un fil pour relier cette longue amitié avec Breton et les principaux moments de l'engagement du poète pour la liberté de création donc pour l'émancipation de l'humanité par la révolution prolétarienne. C'est ainsi que doit s'entendre "A.S.D.L.R."

Michel Sidoroff

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Cette émission a été élaborée à partir de choix de textes de Benjamin Péret par Michel Sidoroff.

Production et réalisation : Michel Sidoroff
Conseillère littéraire Céline Geoffroy

Avec :
Pierre-Maris Baudoin, Arnaud Bédouet, Louis Berthélémy, Marc-Henri Boisse, Amandine Dewasmes, Daniel Krellenstein, Sonia Masson, Charlie Nelson, Olivier Peigné, Nicole Sigal

Prise de son, montage, mixage : Olivier Dupré, Antoine Hespel
Assistante à la réalisation : Justine Dibling

Photo prise et signée en 1932 par André Breton, Paul Eluard, Tristan Tzara et Benjamin Peret
Photo prise et signée en 1932 par André Breton, Paul Eluard, Tristan Tzara et Benjamin Peret
© Getty - Stefano Bianchetti