"Natalia Ginzburg, femme de cœur" de Geneviève Brisac

Portrait of Natalia Ginzburg en 1990
Portrait of Natalia Ginzburg en 1990  ©AFP - ©Leonardo Cendamo/Leemage
Portrait of Natalia Ginzburg en 1990 ©AFP - ©Leonardo Cendamo/Leemage
Portrait of Natalia Ginzburg en 1990 ©AFP - ©Leonardo Cendamo/Leemage
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Geneviève Brisac nous fait découvrir Natalia Ginzburg (1916-1991), une auteure qui a été énormément lue et obtint de nombreux prix littéraires en Italie, et qui est aujourd’hui injustement méconnue.

Ma mère avait lu Proust et elle l’aimait beaucoup. Elle raconta à mon père que ce Proust était un garçon plein d’affection pour sa mère et sa grand-mère, un asthmatique qui ne pouvait pas dormir et avait fait tapisser de liège les murs de sa chambre. Mon père lui dit : Ce devait être un bel empoté.

Natalia Ginzburg, plus droite que droite, plus pudique que la pudeur ne le réclame, plus stoïque que le stoïcisme ne le dicte, fait entendre les voix disparues des siens. 

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Sur mes vrais chagrins, je ne pleure jamais, écrit-elle.

Elle a été vraiment célèbre, énormément lue, amie de Calvino et de Pavese, elle a obtenu les plus beaux prix littéraires d’Italie. On la redécouvre aujourd’hui, en particulier aux Etats-Unis, où des écrivaines comprennent en la lisant à quel point elle fut une pionnière.
Le temps est venu de l’écouter à nouveau.

Réalisation : Cédric Aussir  
Conseillère littéraire Céline Geoffroy Avec Geneviève Brisac et Valeria Bruni- Tedeschi
Et avec la voix de Corrado Invernizzi
Prise de son montage et mixage : Bernard Lagnel, Manon Houssin  et Antoine Viossat
Assistantes à la réalisation Laure Chastant et Claire Chaineaux 

Extraits de
Les Petites Vertus, introduction d’Italo Calvino, traduction d’Adriana Salem, publié aux éditions Ypsilon et Les Mots de la tribu, traduction de Michèle Causse, publié aux éditions Grasset dans la collection des Cahiers rouges
Extraits des Petites Vertus, dans l’émission « Bonnes Nouvelles, Grands comédiens » du 2 mai 1980 (archives INA)

Normalienne et agrégée de lettres, diplômée de philosophie, Geneviève Brisac a enseigné pendant dix ans en Seine-Saint-Denis, été critique littéraire au Monde pendant une vingtaine d’années, et collabore depuis dix-neuf ans à France Culture.
Elle est l’auteur de _Petite (_1994), et de Week-end de chasse à la mère  (prix Fémina 1996), de Une année avec mon père (prix des Editeurs 2013). Elle a publié une quinzaine de romans et d’essais, pour la plupart parus aux Editions de l’Olivier. Elle a également coécrit le scénario du film Non ma fille tu n’iras pas danser de Christophe Honoré (2009), et plusieurs pièces de théâtre. Ses deux derniers romans, Vie de ma voisine, un roman vrai consacré à une enfant rescapée de la rafle du Vel d’hiv, et Le Chagrin d’aimer sont parus en 2017 et 2018 aux éditions Grasset.
Mes mots sauvages, un abécédaire poético-politique, a été publié par Philippe Delerm en décembre 2018 dans sa collection le « Goût des mots ». Un nouvel essai, Sisyphe est une femme, est paru le 17 octobre aux Editions de l’Olivier. 

Elle est vice-présidente de l'association Bibliothèques sans frontières.

Natalia Ginzburg née Natalia Levi est une écrivaine italienne, née le 14 juillet 1916 à Palerme et morte le 7 octobre 1991 à Rome. Son œuvre explore les thèmes des relations familiales, de la politique et de la philosophie.