"Passages" de Christophe Piret

Ce texte s’est appuyé sur un travail au long cours, fait de rencontres multiples, d’immersion dans des quartiers ouvriers du Nord de la France et d’interviews. Une écriture venue de la nécessité de faire entendre ces voix populaires, ouvrières et autres, qui résonnent assez peu dans les champs médiatiques. Une pièce au bord du documentaire qui joue de la frontière avec la fiction, de la friction des codes et des espaces. Un voyage libre sur un fil tendu entre le réel et la poésie. Comme on passe facilement d’une maison à une autre dans les corons de cette région, ce texte nous fait traverser les murs, nous plonge dans des intimités qui parlent au cœur, nous propulse d’un coup dans le vent d’une digue à Dunkerque, dans la chaleur d’une caravane bar, le balancement doux d’une péniche, les odeurs d’un jardin ouvrier.

Christophe Piret

Réalisation Christophe Hocké
Conseillère littéraire Céline Geoffroy
Avec : Brigitte Millecamps, Jean-Louis Coulloc’h, Bertrand Lobel, Anna Maria Langellotti, Monique Michat, Marc Amyot, Annie Poli, Charlotte Talpaert, Elena Zhilova Et la voix de Cécile Coux dit Castille
Prise de son : Ivan Charbit Montage et mixage : Antoine Viossat Assistante à la réalisation : Clémence Bucher

Christophe Piret
Auteur, metteur en scène et initiateur du 232U, lieu de productions et de créations artistiques installé dans d’anciens hangars de réparation de locomotives à vapeur situés à Aulnoye-Aymeries (59) dans une ZAE (Zone d'activités Economiques). De manière très régulière et volontariste, Christophe Piret ouvre des « chantiers » avec des habitants de son lieu d’implantation, ou d’autre régions lors de résidences d’écriture, répondant à l’invitation de structures culturelles. De ces chantiers émergent des écritures diverses : pièces de théâtre, romans, opéras, poésies, chansons.
Christophe Piret est aussi créateur d’univers sonores allant de l’opéra aux musiques industrielles, de performances plastiques, chorégraphiques… Il ne s’interdit le passage d’aucune « frontière » et présente ses propositions souvent hors des « murs consacrés », voulant générer des « dialogues » avec des industries, des espaces publics, des endroits divers de vie ou de travail. Son retour dans le Nord de la France pour développer des projets singuliers fut, entre autres, motivé par la nécessité de requestionner ses origines et d’écrire sur les tragédies ordinaires du monde ouvrier