**Une émission-veillée **
**Enregistrée autour d’un feu de camp à l’orée de la forêt à St Jean aux Bois (forêt de Compiègne). **
L’Atelier intérieur s’ouvre au feu et à la forêt. Au feu de joie : nous sommes à St Jean aux bois. On commence près du chêne qui a 800 ans, pour mesurer les années avant d’entrer dans la nouvelle. Nous parlerons d’évasion, c’en est une : nous nous sommes évadés du studio pour une émission en plein air, près d’un feu de camp. Une émission sauvage, une veillée où l’on recollerait ce qui a été séparé : l’arbre et nous, le ciel et la vie. C’est une réconciliation. Du réel et un peu de sacré pour les derniers moments de l’année. Il y a de la magie dans une forêt. Comme le disait Samuel Beckett : On ne voyage pas pour le plaisir de voyager que je sache, on est con mais pas à ce point . C’est Jean Charles Hue cinéaste qui le cite et qui précise :* aller dans un pays pour vérifier que le bleu de la mer est comme on l’imaginait -c’est peut-être une raison suffisante* . Aller dans la forêt pour vérifier que l’odeur du sapin résiste, que le froid nous rend vivant et que le feu nous éblouit toujours, c’est une raison suffisante. C’est le dernier refuge. On y croise les hommes libres. St Jean aux bois, en 1794 pendant la Révolution change de nom : et devient : la Solitude , ses habitants sont les solitaires et encore aujourd’hui. L’image de départ ce soir serait la BM des Dorkel qui file dans la nuit dans le film de Jean Charles Hue, et les hommes qui chantent :*je * ne suis qu’un vagabond et mon sang est bien plus chaud que la chaleur de ta maison . Jean Charles Hue filme : des forces de la nature. Des sentiments entiers. Des hommes libres. Des gitans. Il filme les épiphanies et la lumière : un soleil trop fort, des phares allumés sur une route de campagne, un feu de joie. On tournera autour à la façon des sorciers, pour faire apparaître le monde caché. Jean Charles Hue cherche : La possibilité de vivre un réel qui puisse être en harmonie avec son pendant mystérieux, tout ce qui reste inexpliqué . On n’aura rien à expliquer : ce sera jusqu’à minuit, une sorte de paradis perdu à regagner. Nous nous sommes évadés pour parler à la forêt . Pour écouter la réponse de l’arbre. Le village a 1000 ans, le chêne a 800 ans, nous allons modestement gagner une année, et nous sommes là pour vérifier la chaleur du feu, la force des arbres, l’odeur de l’écorce et de la pluie, et c’est une raison suffisante.
**Hugues de Grandmaison, ** forêt de Compiègne. Monsieur Leboeuf , maire de St Jean aux bois, **Monsieur Leconte ** ancien maire et Monsieur Labille , habitant de St Jean : un solitaire.
**Jean-Charles Hue, ** réalisateur, il filme depuis des années la famille des Dorkel, communauté gitane des Yéniches. Dernier film :Mange tes morts
LIVE : Sally Nyolo, ** chanteuse d’origine camerounaise, née dans la forêt équatoriale, accompagnée de son guitariste Paolo **
**Dans l’Abbaye et la salle capitulaire du 12è siècle, Eric Michel, ** plasticien,pour son installation lumières néons.
Prise de son : Laurent Machietti.
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