
L'atelier intérieur s’ouvre à l’Est, ou plutôt au centre. Ni Rome ni Byzance. Entre l’Orient et l’Occident. Un troisième endroit. Un endroit où l’histoire va plus vite qu’ailleurs, où elle a lieu tous les jours. On n’est pas dans le balkanique, pas dans le folklore. On arrive à Zagreb et on entre dans l’action. Elle se passerait d’abord dans un train. Paris- Milan-Venise-Ljubjana-Zagreb. A bord du Simplon Express. Aller et retour. Faire l’aller en 89, tenter le retour aujourd’hui. Circuler entre hier et demain et éviter de dérailler. Parce que ça veut dire quoi être un passager ? Est ce qu’on peut avancer plus vite que les frontières ? Est ce que sans bouger, on a plus de chances d’être déplacé ? L’image de départ ce soir serait celle-là : c’est une performance du croate Dalibor Martinis. « Dalibor Martinis parle à Dalibor Martinis ». Lui en 1978 se pose des questions pour lui en 2010, plus de trente ans plus tard. La première question c’était : est ce que Dalibor Martinis est vivant ? Et après les guerres et les ruptures, c’est une victoire ce soir de pouvoir faire un collant entre il y a 30 ans et maintenant, dire oui, toujours vivant. C’est une victoire de pouvoir coller ici et là bas, prendre un train. Faire du lien. Prendre le temps, ensuite, de faire l’inventaire : ce qui est là et ce qui n’est plus, ce qui a disparu et ce qui a survécu. La réponse c’est : un express d’une ligne internationale, lancé à travers les pays. Traverser. Y aller. Se demander ce qui nous relie. La France cette année accueille la Croatie. Comme si Zagreb avait demandé à Paris : est ce qu’on sera toujours vivant. Comme si Paris avait dit oui bien sûr on se retrouvera dans 20 ou 30 ans et comme si c’était maintenant
Le chemin ce soir se fait en train. C’est un aller-retour. Entre l’Est et l’Ouest, nous sommes les nouveaux voyageurs du Simplon Express, nous sommes vivants, on est en direct et ça commence maintenant. Pour le trajet Est/Ouest, et le voyage dans le temps, voilà ceux qui sont là :
Igor Grubic , artiste, activiste, perturbateur de l'espace public, performer croate. Il présente "Zero Balkan Beat " au Jardin des Tuileries le 16 octobre. Il parle français ce soir grâce à Jelena Berthezene Popovic.
Les trois 8 : Alexandre Meyer, Fred Costa et Frédéric Minière . Pour le récit des voyages à bord du Simplon express, en 1989 et en 2012. Et performance en direct.
A la musique aérienne, un "ovni croate", Schyzodrome . Cette semaine en concert au Petit Bain.
**••• Depuis Zagreb *••• * **
Dalibor Martinis , artiste plasticien et vidéaste croate, East Side stories au Palais de Tokyo.
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11 min
**On n'a pas eu le temps de le passer, mais voilà le Musée des Coeurs brisés, à Zagreb , avec Olinka Vistica : **
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8 min
Amélie Bonnin dessine le trajet de Paris à Zagreb, elle dessine l'émission en studio.
**C'est ça les Borosana. J'ai les bleues : **





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