

Emmanuel Macron se rendra aujourd'hui à Berlin, 30 ans après la Chute du mur, dans une Allemagne à l'heure des doutes. Il était le reste de la semaine en Chine pour un voyage placé sous le signe du business... Et pendant ce temps-là, en France, la droite "ni Macron, ni RN" a-t-elle un avenir ?
- Brice Couturier Journaliste, producteur jusqu'en juin 2021 de la chronique "Le Tour du monde des idées" sur France Culture
- Hubert Védrine diplomate, ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin et ancien secrétaire général de la présidence de la République sous François Mitterrand
- Aurélie Filippetti Femme politique, romancière, ancienne ministre de la Culture dans les gouvernements Ayrault puis Valls
- Plantu Dessinateur de presse et caricaturiste
Analyse politique et géopolitique de la semaine en direct et en public du Théâtre de l'Odéon, avec l’Ancienne Ministre de la culture Aurélie Filippetti, le journaliste Brice Couturier, le dessinateur de presse Plantu et l’ancien Ministre des affaires étrangères Hubert Védrine.
Première partie : 1989/2019 : l’Allemagne à l’heure des doutes ?
La fête était tellement belle il y a dix ans, pour les 20 ans de la chute du Mur ! Novembre 2009, des dirigeants de la planète entière s’étaient déplacés, pour faire tomber un modèle de mur devant la Porte de Brandebourg à Berlin. Ambiance joyeuse et optimiste de ceux qui pensaient que les murs appartenait définitivement à l’histoire.
Novembre 2019 : l’ambiance est tellement différente. Les frontières sont revenues. L’Union européenne voit des pays libérés il y a trente ans du glacis communiste, comme la Hongrie ou la Pologne, remettre en cause l’État de droit, et partout la tentation nationaliste est perceptible dans les opinions.
2009/2019 : autre ambiance aussi à l’intérieur du pays d’Angela Merkel entre poussée électorale de l’extrême droite et dégradation des performances économiques du pays. Alors bien-sûr, il y a bien eu malgré tout à Berlin ces derniers jours expos, concerts, cérémonies, discours/ des dirigeants polonais, tchèque, slovaque et hongrois présents, mais aussi l’émissaire américain, Mike Pompéo, sans oublier Emmanuel Macron :
Le président français qui rencontre aujourd’hui Angela Merkel à Berlin, pour (je cite les éléments de langage élyséen) « un moment de réflexion sur l'héritage de 1989 et le sens du projet européen, en mettant l'accent sur l'importance du couple franco-allemand". Emmanuel Macron qui jugeait cette semaine dans The Economist que l'Otan est en état de "mort cérébrale" invitant l'Europe à se réveiller pour garder le contrôle de sa destinée. Vous avouerez qu’on a connu plus serein comme anniversaire et comme réunion de famille…
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Deuxième partie : Macron-Xi Jinping : peut-on encore résister à la Chine ?
Agroalimentaire, aéronautique, luxe : les entreprises françaises ont donc conclu en Chine de forts beaux contrats et ce, dans tous les secteurs d’activité pour un montant de près de 14 milliards d’euros. Avec ce voyage en Chine, Emmanuel Macron ne voulait pas faire QUE du business mais aussi faire ce qu’il préfère : de la politique ! En emmenant avec lui dans ses bagages un membre du gouvernement allemand, un commissaire européen et les représentants d’une vingtaine d’entreprises allemandes, le message politique envoyé était clair : la France qui n’est que 4e partenaire commercial européen de la Chine, sait qu’elle ne pèse pas beaucoup aux yeux de Pékin, mais dès lors qu’elle s’affiche comme leader de l’Union européenne, le rapport de force avec Pékin change un peu de nature.
Il fallait lire cette semaine le sinologue Jean Luc Domenach résumer cela en d’autres termes : la France est trop petite pour la Chine et par ailleurs nous sommes à ses yeux un pays bizarre : car nous prétendons avoir une politique étrangère ambitieuse alors que notre économie est faible !
Dès lors Xi Jinping voulait bien cette semaine recevoir avec beaucoup de chaleur son partenaire français, notamment dans le contexte de la guerre commerciale avec les Etats Unis, et se montrer uni avec lui par exemple pour respecter les accords de paris sur le climat, en revanche pas question de laisser la petite France s’autoriser des leçons de morale : Avant même l’arrivée de Macron, Pékin avait ainsi transmis à Paris le message suivant : merci de ne pas vous mêler des évènements de HK ni des Ouïgours.
Le Président Macron affirme pourtant avoir bravé l’interdiction et abordé ces sujets faisant part de ses « préoccupations ».
Pas de quoi faire trembler la dictature made in China. Reste maintenant à savoir si, sur le plan commercial, Pékin aura entendu davantage la requête suivante des Européens : que leurs entreprises bénéficient en Chine d’un traitement égal dans l’accès aux subventions et aux marchés publics et disposent de voies de recours en matière juridique.
A voir… ou adopter cette ligne de conduite Confucéenne : Se préparer au pire, espérer le meilleur, prendre ce qui vient !


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Troisième partie : La droite ni Macron ni FN a-t-elle un avenir ?
Retour en France… La petite France, et ses enjeux de politique intérieure…
A mi-mandat d’Emmanuel Macron, et à quelques semaines des Municipales, le paysage politique français est toujours en recomposition, les partis traditionnels de gauche et de droite cherchant toujours à démontrer que le macronisme ne les a pas tués et que l’offre hexagonale ne se résume pas à un duel RN contre LREM.
Dans ce registre cette semaine, on a beaucoup entendu un certain François Baroin nous faire savoir qu’il aimait toujours son pays, la politique et la droite française. On a aussi assisté à l’investiture de Rachida Dati à la Mairie de Paris : elle portera les couleurs de LR.
Les Républicains sempiternellement ramenés à cette question : Quel espace et quel avenir pour une droite qui ne serait ni Macron ni Le Pen ?
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