

Une année 2021 qui se situe entre 2020, année de la Covid-19 - espérons la seule - et 2022, année des présidentielles où se formuleront les aspirations des français et les ambitions des futurs candidats. Entre les deux, douze mois où se dessineront désirs d'avenir et de politique.
- Dominique Reynié Politologue. Professeur des Universités à Sciences Po.
- Thomas Gomart Historien des relations internationales, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
- Aurélie Filippetti Femme politique, romancière, ancienne ministre de la Culture dans les gouvernements Ayrault puis Valls
- Christine Ockrent Journaliste et productrice de l'émission "Affaires étrangères" sur France Culture
Nous avons donc enterré 2020 sans grandes festivités mais avec beaucoup d’allant, tant nous espérons reprendre le cours de nos vies en 2021, grâce au vaccin ! Sauf qu’en France, l’espoir ou la fête semble toujours un peu gâchée.
Ainsi ces derniers jours, tandis que dans d’autres pays - européens notamment - les images tournaient en boucle de files de personnes allant gaiement et massivement se faire vacciner (80 000 en Allemagne par exemple) dans l’hexagone le chiffre de 332 vaccinations seulement réveillait l’idée récurrente que nos dirigeants annoncent mais que derrière, l’intendance ne suit pas ! Avec heureusement un changement de cap : en plus des résidents en EPADH, dès demain lundi les soignants de moins de 50 ans qui le souhaitent pourront eux aussi se faire vacciner. Et le JDD nous parle ce matin de la colère du chef de l’Etat devant tant de lenteur. Nous y reviendrons.
C’est donc avec cette toute dernière polémique française que nous sommes entrés en 2021, avec des vœux présidentiels jeudi à 20h nous invitant pourtant à l’optimisme, célébrant notre résilience, rappelant notre rebond économique du dernier trimestre, notre héroïsme avec une galerie de portraits de Français admirables, et même notre unité, ce qui peut faire sourire quand on pense à la collection de débats et de divisions qu’aura connue notre pays depuis un an… Mais à l’Elysée, on veut se fier à ces courbes d’opinions favorables autour de 35/40%, meilleures que celles des précédents présidents dans leur dernière partie de mandat.
Jeudi dernier donc, au coin d’une cheminée toute giscardienne, le président se demandait sans doute quel sera dans les mois qui viennent l’état d’esprit français, à moins de 500 jours de l’élection présidentielle ? Combien de temps allons-nous vivre encore avec les chiffres sinistres des contaminations et d’hospitalisations, combien de régions vont-elles voir ces prochains jours leur couvre-feu avancé à 18h et est-ce utile?
Au-delà, en 2021, peut-on espérer vivre la suite et la fin de la pandémie ? Quelle profondeur de la crise économique et quel rebond escompter ? Quel poids de la dette ? Quels débats autour des textes de loi (séparatisme, article 24, Climat) ? Quelle continuation des réformes (retraites, assurance chômage…) ? Sans oublier les élections à venir (régionales et départementales, hypothétique référendum sur le climat, et surtout, déjà, en ligne de mire la présidentielle de 2022)…
Comment vont se réveiller les oppositions, les mouvements sociaux déjà annoncés pour janvier par la CGT : Comment vont se comporter les Français dans ce pays mis à nu par le virus ? Quel sera leur désir d’avenir…et de politique ?
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