L'Esprit Public vous propose ce dimanche un voyage chez nos voisins européens, pour regarder comment chaque pays vit cette période historique du Covid, avec ses modalités spécifiques, de l'Italie au Portugal en passant par la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
- Emmanuel Demarcy-Mota Metteur en scène, Directeur du Théâtre de la Ville-Paris, du Festival d’Automne à Paris
- Aurélie Filippetti Femme politique, romancière, ancienne ministre de la Culture dans les gouvernements Ayrault puis Valls
- Thomas Wieder Journaliste, correspondant du journal Le Monde à Berlin
- Mathieu Laine Essayiste, directeur de la Société de conseil Altermind
En 1926, l’écrivain Aldous Huxley n'a pas encore écrit Le Meilleur des mondes : il publie un livre moins connu - Le Tour du monde d’un sceptique - dans lequel on peut lire : « Voyager c’est découvrir que tout le monde a tort. Les civilisations qui de loin vous semblaient bien supérieures à la vôtre, vues de près sont en réalité aussi désespérément imparfaites. Or cela ne s’apprend qu’en voyageant. »
Aussi nous vous proposons ce matin un voyage chez nos voisins européens pour regarder comment chaque pays vit cette période historique du Covid avec ses modalités spécifiques. Nous avons demandé à Mathieu Laine qui vit à Londres, à Aurélie Filipetti qui vit désormais une partie de son temps à Florence, à Emmanuel Demarcy-Mota et sa double identité franco portugaise, à Thomas Wieder le correspondant du Monde à Berlin, de nous raconter leurs vies au temps du covid dans leur pays respectif, de nous raconter d’autres débats, sur le confinement, le vaccin, l’essentiel et le non essentiel… bref : d’autres esprits publics que le nôtre.
Quel esprit public en Allemagne par exemple, qui après avoir été la bonne élève de la première vague, se retrouve confinée comme jamais en cet hiver 2021, qui perd sa confiance légendaire envers ceux qui la dirigent et remet en cause la gestion européenne des vaccins.
Quel esprit public au Portugal, ce pays qui nous faisait rêver en France ces derniers mois, par sa maîtrise de l’épidémie, son couvre feu light, ses restaurants, musées et théâtres ouverts, et qui depuis le mois dernier est à son tour durement frappé, contraint de restreindre les libertés, de se faire aider par l’Allemagne, tandis qu’on décrit des scènes cauchemardesques d’ambulances en file d’attente devant des hôpitaux saturés. Et commençons ce tour d’Europe par l’Italie, le pays par lequel est entrée l’épidémie en Europe, ce pays « sismographe » comme dit l’historien Marc Lazar, qui enregistre avant les autres les secousses ou tendances qui vont ensuite se diffuser chez les voisins. Voilà qui nous va bien, puisque cette semaine, en Italie, c’était un peu le retour de la dolce vita…
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