La situation en Allemagne après les agressions de Cologne

La situation en Allemagne après les agressions de Cologne
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** LA SITUATION EN ALLEMAGNE APRES LES AGRESSIONS DE COLOGNE**

Angela Merkel à la réception du Nouvel an du Parti Chrétien Démocrate
Angela Merkel à la réception du Nouvel an du Parti Chrétien Démocrate
- Kai Pfaffenbach

La nuit du 31 décembre, une vague de violence a touché la ville de Cologne, en Allemagne. Alors que des milliers de personnes étaient rassemblées dans les rues du centre-ville à l’occasion du Nouvel An, des centaines d’agressions ont été perpétrées. Selon les dernières indications des autorités, 561 plaintes ont été déposées, dont 40% pour agressions à caractère sexuel, visant principalement des femmes. Des actes identiques ont été rapportés dans d'autres villes du pays, notamment à Hambourg.

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Le ministre de l’intérieur de Rhénanie-Westphalie Ralf Jäger a indiqué lundi que, d’après un premier rapport de la police fédérale, les suspects seraient « presque exclusivement d'origine immigrée » et, pour la moitié d’entre eux, du Maroc ou d’Algérie. Ralf Jäger a également mis en cause les forces de l’ordre de la ville, qu’il a chargées de « fautes lourdes » Le chef de la police de Cologne a été « *mis en congé provisoire * » le 8 janvier. La question de la préméditation reste à déterminer, même si le ministre de la Justice allemand Heiko Maas a affirmé que « *quand une telle horde se rassemble pour enfreindre la loi, cela semble planifié * »

Ces évènements interviennent alors qu’entre 3.000 et 4.000 réfugiés continuent d’arriver chaque jour en Allemagne, qui a déjà accueilli 1,1 millions de demandeurs d’asile en 2015. Bien que ces derniers soient en grande majorité originaires de Syrie et non du Maghreb, les violences de Cologne menacent de faire monter la contestation de la politique d’accueil menée par Angela Merkel. Selon un sondage RTL, 57 % des Allemands redouteraient désormais que l’arrivée de migrants entraîne une hausse de la criminalité. Samedi 9 janvier, 1.700 personnes se sont réunies à Cologne à l’appel du mouvement d’extrême droite Pegida « contre l’islamisation de l’occident ». La présidente du parti populiste «Alternative für Deutschland (AfD) a quant à elle interpellé la chancelière sur Twitter : « L'Allemagne est-elle suffisamment ouverte sur le monde et multicolore pour vous Madame Merkel ? »

Le gouvernement de coalition a d’ores et déjà annoncé des réformes en réponse aux incidents. Dorénavant, les demandeurs d’asile pourraient être expulsés pour une condamnation d’un an, même avec sursis, alors que jusqu’à présent, un étranger ne pouvait être expulsé que s’il avait été condamné à plus de trois ans de prison ferme, et à condition que cette peine ne mette pas sa vie en danger. Le parti chrétien-démocrate a également proposé de multiplier les contrôles d'identité et les caméras de vidéosurveillance. Le parti social-démocrate (SPD), allié du CDU au sein de la coalition, soutient ces mesures. Son président Sigmar Gabriel s'est dit favorable à une tolérance zéro face à la criminalité et aux agressions sexuelles. « Il ne faudrait pas que les graves excès de violence provoquent un conflit idéologique dans la coalition » a déclaré Thomas Oppermann, président du groupe social-démocrate au Bundestag.

Brèves

Philippe MEYER a lu une partie de l'éloge funèbre de Philippe CAUBÈRE à Michel GALABRU.

Nicole GNESOTTO : De l'Influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites au théâtre de l'Atelier, dans une mise en scène d'Isabelle CARRÉ.

François BUJON DE L'ESTANG : Blasphème de Jacques de SAINT VICTOR (Gallimard)

Thierry PECH a déploré que le droit pénal français sanctionne les individus venant en aide aux immigrés en situation irrégulière.

Jean-Louis BOURLANGES : Journal de Maurice GARCON

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