

François Fillon et Alain Juppé participent au second tour de la primaire de la droite et du centre // Barack Obama a rencontré les principaux dirigeants européens à Berlin le 18 novembre 2016
- François Bujon de l'Estang diplomate
- Nicole Gnesotto Historienne et politiste, titulaire de la chaire « Union européenne » au Conservatoire national des arts et métiers.
- Jean-Louis Bourlanges Député Modem des Hauts de Seine, président de la commission des affaires étrangères et ancien député européen, essayiste
- Marc-Olivier Padis Directeur des études de la fondation Terra Nova
LE PREMIER TOUR DE LA PRIMAIRE DE LA DROITE ET DU CENTRE
Le premier tour de la primaire de la droite et du centre s’est tenu dimanche 20 novembre. François Fillon est arrivé en tête du scrutin avec 44,1% des suffrages, Alain Juppé second avec 28,6% des voix et se retrouvent qualifiés pour le second tour. Nicolas Sarkozy est arrivé en troisième position avec 20,7% des voix, Nathalie Kosciusko-Morizet en obtient 2,6%, Bruno Le Maire 2,4%, Jean-Frédéric Poisson 1,5% et Jean-François Copé 0,3%. Ce premier tour a donné lieu à une importante participation avec plus de 4 millions de votants.
Les candidats éliminés à l’issue de ce premier tour ont tous exprimé leur soutien à l’un des deux finalistes : François Fillon a reçu celui de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson ; Alain Juppé celui de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Jean-François Coppé.
Le résultat du scrutin a relancé le débat sur l’utilisation et la fiabilité des sondages en période électorale.
LA SITUATION DE L’UNION EUROPEENNE
Mi-novembre, Barak Obama a effectué sa dernière tournée en Europe. Le 15, il était à Athènes. Il y a qualifié la réduction des inégalités de « grand défis des démocraties modernes et affirmé la nécessité d’un « changement de cap » dans la mondialisation. Le 18 il s’est rendu à Berlin où il a appelé à « avancer vers un pacte mondial pour lutter contre le changement climatique » ainsi qu’à « établir un nouveau cadre international pour une puissance nucléaire pacifique ». Le président étatsunien s’est entretenu de l’avenir des relations entre l’Europe et les Etats-Unis avec les chefs d’Etats et de gouvernement britannique, espagnol, italien, français et allemand. Ils se sont déclarés « unanimes » dans leur volonté de maintenir la coopération au sein de l’OTAN, dont Obama a souligné l’importance dans « la politique étrangère américaine depuis près de 70 ans ». Le maintien des sanctions contre la Russie a aussi fait consensus.
Au cours de cette rencontre de Berlin, Theresa May a déclaré vouloir mener le processus de sortie de l’UE « en douceur », et « collectivement » avec les pays membres. Le 21 novembre elle s’est exprimée devant la Confederation of British Industries – l’équivalent britannique du Medef. Afin d’obtenir un « bon accord » pour son pays et ne pas nuire aux négociations, elle a réitéré son refus de dévoiler la position du Royaume-Uni. Quelques aspects des stratégies budgétaire et industrielle du gouvernement ont cependant été annoncés. Celles-ci se sont vues confirmées par le premier budget rectificatif post-Brexit, dévoilé le 23 novembre par Philip Hammond – nouveau Chancelier de l’Echiquier. Le gouvernement entend stimuler l’activité entrepreneuriale par des investissements publics dans les infrastructures routières, ferroviaires, l’immobilier et les télécoms. La Première ministre a déclaré vouloir « faire du Royaume-Uni hors de l’UE le lieu le plus attractif au monde pour les affaires ». Des mesures favorables aux entreprises accompagnent cette ambition : la baisse de l’impôt sur les sociétés de 20% à 17%, ou, le cas échéant, un alignement sur le niveau américain si celui-ci est réduit à 15% ainsi que Donald Trump l’a promis; et l’assouplissement du droit de représentation des salariés dans les décisions d’entreprises. Suite aux estimations d’une croissance ralentie en 2017, le gouvernement a décidé d’emprunter 143 milliards d’euros de plus que prévu.
Le 20 novembre, Angela Merkel a annoncé sa candidature à un quatrième mandat de chancelière de la République fédérale d’Allemagne. « La défense des valeurs [démocratiques] », du « respect du droit et de la dignité de chacun », ainsi que la sauvegarde de « notre mode de vie » seront au centre de son programme. Alors que les sondages placent la chancelière en tête des intentions de vote, le SPD n’a pas encore présenté de candidat pour les élections de 2017.
Brèves
Philippe MEYER : Books, hors-série n°9 : Le pouvoir de l'art
Nicole GNESOTTO a recommandé l'exposition "Icônes de l'art moderne. La Collection Chtchoukine" à la Fondation Louis Vuitton du 22 octobre 2016 au 20 février 2017.
François BUJON DE L'ESTANG a rendu hommage au fondateur du Point Michel Imbert décédé le 23 novembre 2016
Marc-Olivier PADIS : Poésie du Gérondif, de Jean-Pierre Minaudier (Le Tripode, avril 2014)
Jean-Louis BOURLANGES : Le petit Mourre - Dictionnaire d'Histoire universelle (Bordas)
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