

L'Esprit public ce dimanche avec Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande, Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol, Daniel Cohen, économiste, Gérard Courtois, éditorialiste au Monde et Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse.
- Elisabeth Roudinesco Historienne de la psychanalyse.
- Dominique Reynié Politologue. Professeur des Universités à Sciences Po.
- Gaspard Gantzer co-fondateur de l'agence de conseil en communication "2017", ancien conseiller en communication de François Hollande
- Gérard Courtois Journaliste, ancien chroniqueur au quotidien Le Monde
- Daniel Cohen Économiste et directeur du département d'économie de l'École Normale Supérieure, Président de l'Ecole d'Economie de Paris
Première partie. Les Français rappelés au (mauvais) souvenir du terrorisme ?
avec Gérard Courtois, éditorialiste au Monde, Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande et Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l'Innovation politique.

C’était vendredi dans la matinée, quand a retenti le son caractéristique du smartphone lorsque le journal Le Monde envoie une nouvelle notification. L’alerte que chacun redoutait de voir réapparaître sur l’écran : celle informant d’une fusillade en cours - non pas à l’autre bout du monde (nous avons tous des inconscients ethnocentrés) mais dans l’Hexagone. Puis les alertes se sont enchaînées : une voiture braquée, une prise d’otages dans un supermarché de Trèbes, petite commune rurale de l'Aude, les forces spéciales aussitôt sur place, quatre victimes, la mort du terroriste. Et la mécanique politico-médiatique, hier familière mais qu’on a tant voulu oublier, de se remettre en place : les éditions spéciales des chaînes d’information en continu ne nous épargnant aucun détail ni aucune « expertise », le bandeau « L’Etat Islamique revendique » bien visible en bas de l'écran, le grand retour des conférences de presse de François Mollins, procureur de la République de Paris, nous donnant le profil du fiché "S" Radouane Lakdim. A aussi surgi ce vendredi la figure héroïque du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui a pris la place des otages et l'a payé de sa vie. C'est un week-end où les Français ne peuvent plus feindre d’ignorer que certaines âmes continuent de trouver dans l'hyperviolence djihadiste une réponse meurtrière à leur errance, un réveil déplaisant qui vient rappeler que la chute du califat Daech en Irak et en Syrie n’a pas tout résolu. Un événement qui ouvre un boulevard à ceux qui, comme Marine Le Pen, aiment à dénoncer le manque de fermeté du pouvoir, rappelant la proposition du FN « d’expulser immédiatement les fichés S ». Emmanuel Macron quant à lui, a attendu quelques heures avant de réagir de Bruxelles aux côtés d’Angela Merkel, et de rentrer à Paris où il a autorisé pour la première fois les caméras à le suivre dans la cellule de crise du ministère de l’Intérieur dans les sous-sols de la Place Beauvau, en présence de tous les patrons de la police, image inédite de la « task force antiterroriste » d’un président veillant aussi soigneusement à la sobriété des mots, insistant sur une menace terroriste toujours présente - mais de nature différente.
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Seconde partie. Sarkozy et la Libye : une affaire d'Etat ?

France-Libye, Sarkozy-Kadhafi : dans cette histoire, il y a d'un côté les faits, de l'autre les soupçons. Les faits : un chef d'état libyen mis au ban de la communauté internationale pour avoir financé le terrorisme mondial, mais redevenu un interlocuteur fréquentable grâce à Jacques Chirac d'abord, puis à Nicolas Sarkozy surtout, qui le reçoit en grande pompe à l'Elysée en décembre 2007 (avant de le lâcher en 2011 au moment des printemps arabes). De l'autre, il y a les soupçons : en 2012, Mediapart révèle une note secrète datée de décembre 2006 , signée par Moussa Koussa, chef des services extérieurs libyens, actant un accord de principe pour le déblocage de 50 millions d’euros destinés à la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Puis en novembre 2016, en pleine primaires de la droite et du centre qui voient Sarkozy tenter un come back, l’homme d'affaires Ziad Takieddine confie - à Mediapart toujours - avoir remis personnellement au candidat trois valises d'argent liquide contenant au total 5 millions d'euros début 2007. « Depuis le 11 mars 2011, je vis l’enfer de cette calomnie » a déclaré aux juges l’ancien président pendant sa garde à vue. Quand la politique à son plus haut niveau se trouve ainsi renvoyée à la rubrique « affaires », les conditions pour parler d'une "affaire d’Etat" sont-elles réunies ?
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