

Lundi 18 octobre, Emmanuel Macron a lancé les états généraux de la justice pour renouer le lien entre la justice et les citoyens / Depuis que la Chine a envoyé des avions début octobre au dessus de Taïwan, la tension montre entre la Chine et les Etats-Unis.
- Dominique Schnapper sociologue et politologue, directrice d'étude à l'EHESS
- Frédéric Worms Professeur de philosophie contemporaine, directeur de l’Ecole Normale Supérieure, producteur à France Culture
- Sylvie Kauffmann Directrice éditoriale au journal Le Monde. Spécialiste notamment des questions internationales.
- Julia Cagé Économiste, spécialiste de l’économie des médias
Selon un sondage CSA publié fin septembre, le regard des Français sur la justice est sans appel : 93 % la trouve lente, 69 % opaque, 68 % laxiste, 67 % qu’elle est éloignée d’eux. Emmanuel Macron a donc décidé de lancer ce lundi 18 octobre les états généraux de la justice, 120 jours de consultation citoyenne pour renouer le lien entre la justice et les citoyens. Ces Etats généraux sont une réponse à la sollicitation des deux plus hauts magistrats de France, Chantal Arens et François Molins, qui ont constaté une perte de confiance et une remise en question de la justice dans les débats publiques. Ils ont estimé qu’il était urgent de « renouer le lien entre la justice et ceux au nom desquels elle est rendue ». Comme l’a annoncé le Président de la République, ces Etats généraux seront conduits avec un double objectif : « restaurer le pacte civique entre la Nation et la justice et garantir le service public de la justice ». Parmi les questions posées : L'indépendance du parquet, la suppression de la Cour de justice de la République, l'inflation judiciaire. Comment peut-on renouer le lien entre la justice et les citoyens ? Quelle place pour la justice dans notre société ?
Deuxième thème développé dans l'Esprit Public cette semaine, la guerre entre la Chine et les Etats-Unis à propos de Taïwan et les inquiétudes de la communauté internationale.
Début octobre, plus de 150 avions de l'armée populaire de libération ont survolé la zone aérienne de défense de Taïwan. Cet évènement a été vécu comme une provocation par Taïwan. Une provocation accentuée par les propos du président Chinois, Xi Jinping, lors des commémorations du 110ème anniversaire de la révolution de 1911 où il avait promis une réunification pacifique avec Taïwan et avait mis en garde les Etats-Unis et les pays Européens sur les risques d'apporter leur appui à la jeune démocratie. En fin de semaine dernière, les Etats-Unis et le Canada ont envoyé des navires de guerre dans le détroit de Taïwan. Ce jeudi 21 octobre, Joe Biden a affirmé, que les Etats-Unis étaient prêts à défendre militairement Taïwan, en cas d’attaque par la Chine qui considère l’île comme faisant partie de son territoire. La Chine a immédiatement répliqué en appelant, vendredi, Joe Biden à la « prudence ». « Sur les questions liées à ses intérêts fondamentaux, comme sa souveraineté et son intégrité territoriale, la Chine ne laissera aucune place au compromis ». Jusqu'où peut aller l'escalade entre Pékin et Washington? Quel impact sur la communauté internationale ?
Nous en discutons avec nos invités...
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