Moix, Macron et les intellectuels // Davos : Merkel dans l'ombre ?

Emmanuel Macron pendant un discours au centre de recherche et de technologie Michelin Ladoux à Ladoux, 25 janvier 2018.
Emmanuel Macron pendant un discours au centre de recherche et de technologie Michelin Ladoux à Ladoux, 25 janvier 2018.  ©AFP -  Thierry Zoccolan / POOL / AFP
Emmanuel Macron pendant un discours au centre de recherche et de technologie Michelin Ladoux à Ladoux, 25 janvier 2018. ©AFP - Thierry Zoccolan / POOL / AFP
Emmanuel Macron pendant un discours au centre de recherche et de technologie Michelin Ladoux à Ladoux, 25 janvier 2018. ©AFP - Thierry Zoccolan / POOL / AFP
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L'Esprit public ce dimanche avec Christine Ockrent, journaliste et productrice d'Affaires étrangères, Gaspard Gantzer, conseiller en communication de François Hollande de 2014 à 2017, Mathieu Laine, essayiste, directeur de la société de conseil Altermind, et Pascal Perrineau, politologue.

Avec
  • Pascal Perrineau Politologue et professeur des Universités à Sciences Po, ancien directeur du CEVIPOF
  • Gaspard Gantzer co-fondateur de l'agence de conseil en communication "2017", ancien conseiller en communication de François Hollande
  • Christine Ockrent Journaliste et productrice de l'émission "Affaires étrangères" sur France Culture
  • Mathieu Laine Essayiste, directeur de la Société de conseil Altermind

Moix, Macron et les intellectuels; Angela Merkel : c'est le menu de l'Esprit public ce dimanche avec Christine Ockrent, journaliste et productrice d'Affaires étrangères, Gaspard Gantzer, conseiller en communication de François Hollande de 2014 à 2017, Mathieu Laine, essayiste, directeur de la société de conseil Altermind, et Pascal Perrineau, politologue. L'émission est à retrouver en vidéo en bas de cette page.

Première partie. Moix, Macron et les intellectuels 

« Monsieur le président de la république, chaque jour vous humiliez la France en humiliant les exilés ». Lundi la lettre ouverte dans Libération par le romancier Yann Moix venait s’ajouter à une autre lettre publiée dans Le Monde le 16 janvier dernier, jour de la visite d’Emmanuel Macron à Calais, par l’économiste Jean Pisani Ferry, le syndicaliste Laurent Berger, et Thierry Pech de Terra Nova, pour dénoncer une politique migratoire présidentielle contredisant l’humanisme prôné dans les discours.

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Dans un paysage politique où les oppositions restaient peu audibles, comme anesthésiées par le nouveau clivage imposé par le nouveau président, conservateurs contre progressistes, les intellectuels prenaient le relais, inquiets de ce que le philosophe Luc Ferry avait résumé en citant Karl Popper : la science a en commun avec la démocratie d’avancer par arguments auxquels on oppose des contre-arguments. Alors si le macronisme avait asséché la contre-argumentation, les Intellectuels eux, sauraient-ils la réinventer ?

La chancelière allemande Angela Merkel au Forum économique mondial de Davos, le 24 janvier 2018.
La chancelière allemande Angela Merkel au Forum économique mondial de Davos, le 24 janvier 2018.
© AFP - Fabrice COFFRINI

Deuxième partie. Davos : Merkel dans l'ombre ? 

On se souvenait d’une chancelière prononçant le discours inaugural de Davos, patronne de l’Europe attirant à elle tous les regards…  Angela Merkel semblait cette année plus effacée au Forum économique mondial, présentée comme affaiblie, entravée, parce que trop occupée à constituer laborieusement son gouvernement de coalition avec le SPD. Elle était venue malgré tout dans la station suisse, deux jours avant l’arrivée du Président Trump, pour vanter l’Europe et le multilatéralisme, à l’unisson avec Emmanuel Macron.

A l’unisson… mais l’un prenait plus la lumière que l’autre, le jeune président français enthousiasmait l’auditoire de ses formules désormais bien rodées, "Choose France", "France is back", "Europe is back". Alors Angela Merkel se résignait à ne pas être cette année, celle qui donnait le LA.

Mais quand Klaus Schwab, le fondateur du Forum Economique mondial, avait passé un peu trop de temps à évoquer, plein de compassion, « les temps difficiles » que vivait la pauvre chancelière, elle avait rétorqué, lèvres pincées « ne vous apitoyez pas sur mon sort s’il vous plaît » !
 

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