Séparatismes : le choix des mots et d’une loi (partie 1)

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et de l’avis des observateurs, sur la laïcité et du vivre ensemble, un discours clair du Président se faisait attendre… Emmanuel Macron est donc venu aux Mureaux vendredi, banlieue francilienne des Yvelines présentée comme exemplaire, pour un grand discours fleuve, qui se voulait discours de vérité, sans omissions. Le fait est que tous les mots ont été prononcés : islam, islamisme, djihadisme, wahhabisme, salafisme, Frères Musulmans,  dérives communautaires, ghettoïsation, passé colonial non déblayé, troubles identitaires, stupéfiants, bandes organisées, un discours qui passez-moi l’expression « ratissait large » ou « mettait le paquet » pour mettre fin au procès en naïveté.

Discours fleuve débouchant sur le bilan présidentiel depuis le début du quinquennat sur tous ces sujets, et sur la présentation d’un projet de loi pour, je cite, « renforcer et enrichir la laïcité d’Aristide Briand » :

Avec ce nouveau pouvoir donné aux préfets de suspendre certaines décisions municipales comme des menus confessionnels dans les cantines ou des accès aux piscines distincts pour les hommes et les femmes ; une obligation de neutralité de l’Etat applicable aux agents et salariés des entreprises de service public ; un contrôle plus strict des associations qui pourront être dissoutes ; des chartes de laïcité et une mesure radicale pour l’Ecole : scolarisation obligatoire dès 3 ans et interdiction de l’enseignement à domicile, sauf pour raisons de santé démontrées, avec un contrôle accru des établissements hors contrat.

Le Président qui a aussi conclu sur la nécessité de bâtir « un Islam en France » ou "islam des lumières", ce fut sa formule, disant vouloir aider cette religion à être un « partenaire de la République », avec labellisation de formations en France pour les Imams, mais aussi une volonté de développer l’étude de la civilisation musulmane et de la langue arabe dans le système éducatif français.

Bref, le « En même temps » macronien à l’épreuve de l’un des sujets les plus glissants de la vie politique française : ni naïveté, ni stigmatisation.

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