Terrorisme : le temps des haines ?

Policiers montant la garde devant la basilique Notre Dame de l'Assomption à Nice le 29 octobre, après l'attentant ayant causé la mort de 3 personnes.
Policiers montant la garde devant la basilique Notre Dame de l'Assomption à Nice le 29 octobre, après l'attentant ayant causé la mort de 3 personnes. ©AFP - Eric Gaillard
Policiers montant la garde devant la basilique Notre Dame de l'Assomption à Nice le 29 octobre, après l'attentant ayant causé la mort de 3 personnes. ©AFP - Eric Gaillard
Policiers montant la garde devant la basilique Notre Dame de l'Assomption à Nice le 29 octobre, après l'attentant ayant causé la mort de 3 personnes. ©AFP - Eric Gaillard
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Abattus et sans voix nous l’étions tous en cette fin de semaine devant cette superposition de crises : France RE-confinée, France RE-terrorisée par l’attentat commis jeudi à Nice, moins de 15 jours après celui commis contre Samuel Paty.

Avec
  • Bertrand Badie Politiste, spécialiste des relations internationales
  • Gérard Courtois Journaliste, ancien chroniqueur au quotidien Le Monde
  • Brice Couturier Journaliste, producteur jusqu'en juin 2021 de la chronique "Le Tour du monde des idées" sur France Culture
  • Christine Ockrent Journaliste et productrice de l'émission "Affaires étrangères" sur France Culture

Abattus et sans voix nous l’étions tous en cette fin de semaine devant cette superposition de crises : France RE-confinée, France RE-terrorisée par l’attentat commis jeudi à Nice, moins de 15 jours après celui commis contre Samuel Paty.

Comme une très grande fatigue à devoir rendre compte d’une telle actualité, et pensée forte pour Robert Badinter qui après l’attentat de Conflans suppliait que l’on se taise. Mais peu de silences et beaucoup de mots au contraire, en cette fin de semaine, avec souvent le champ lexical de la guerre. Dans Le Figaro par exemple, l’éditorialiste Yves Thréard pointant « cet ennemi à regarder en face, l’internationale islamiste », appelant « à mieux contrôler l’immigration, expulser tous les étrangers radicalisés et maintenir hors d’état de nuire les nationaux présumés dangereux », sans oublier ces différentes personnalités Eric Ciotti, Valérie Pécresse et Christian Estrosi le maire de Nice, pas si loin d’une Marine Le Pen proposant une « législation de guerre ».

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A première vue donc : le temps des haines, celles du président turc Erdogan, du terroriste islamiste tchéchène de Conflans, du tunisien de Nice, de l’Afghan de Lyon et du Saoudien blessant jeudi un garde du consulat français de Djeddah. Le temps des haines ou de la guerre des civilisations chère à Samuel Huttington mais aussi à Abou Moussab Al Souri, idéologue d’Al Qaeda et auteur d’un appel à la résistance islamique mondiale qui préconisait la multiplication des actions terroristes légères, lesquelles conduiraient à des réactions vigoureuses des pays attaqués, puis à des guerres civiles .

Alors attention au piège. Aux grilles de lecture primaires. Aux effets de loupe. Erdogan agresse : mais il est contesté en son pays. La France semble ciblée et isolée ? Mais les réactions de solidarité viennent de partout, Europe bien-sûr, Etats-Unis, monde arabo-musulman compris, et même Ankara a condamné l’attaque de Nice. Avec des repères à ne jamais oublier : les Musulmans sont les premières victimes dans le monde des attentats islamistes, comme l’a rappelé de façon précise une étude de la Fondapol.

Les Terroristes n’aiment rien tant que de nous entendre parler d’eux et nous déchirer à cause d’eux et, comme le disait l’islamologue Gilles Kepel : que seraient Daech et Al Qaeda sans BFMTV et sans Twitter ? 

Twitter où l’on pouvait lire vendredi ces mots de l’ancien otage de Daech, le journaliste Nicolas Hénin : « L’hyperbole et l’emphase sont néfastes. Ces crimes sont monstrueux mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour la France. A moins que…à moins que nous ne flanchions et ne nous laissions convaincre du contraire ».

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